«Brève chronique de lumière» est le nom de cette exposition ouverte jusqu'au mois de septembre. La beauté de la nature, le calme et la sérénité du désert sont mises en valeur à travers les tableaux du photographe mexicain Alfredo de Stéfano. Son exposition intitulée «Brève chronique de lumière» se tient jusqu'au 5 septembre prochain à la Cité des sciences (Alger). Constituée de dix-huit photographies en couleur de grand format, cette collection montre les différents paysages du désert avec une lumière particulière pour ces grandioses espaces. Pour marquer son empreinte, l'artiste mexicain a intégré certains éléments, tels que des balles de coton, des nids d'oiseaux, des sacs, ainsi que des dunes en plâtre. D'emblée, le souci esthétique apparaît et domine le tableau. Une sorte de quête de l'équilibre qui transcende ces tableaux auréolés de lumière. Une architecture lumineuse qui donne de l'éclat aux tableaux. De la poésie aussi. Une atmosphère presque reconstituée, plutôt rehaussée qui décline un état des lieux. Un état d'âme. «Au milieu de l'immensité écrasante et impersonnelle du désert, apparaissent des espaces intimes ou milieux pseudo-rituels, parmi lesquels, quelques-uns sont des métaphores de la douloureuse désertification de la planète causée par l'homme, et d'autres qui fonctionnent comme des allusions ironiques à notre relation avec le désert», lit-on dans la fiche de présentation de cette exposition. Réalisées selon la technique dite «offset» et dans une palette de couleurs profondes avec prédominance de violet, gris et ocre, les photographies, particulièrement celles portant les titres «Arquitectura del desierto» (Architecture du Désert), «Matorrales de fuego» (Bruyères de feu) et «Linea Walter» (Ligne Walter), évoquent ce lieu comme mémoire de l'humanité tout en soulignant les bienfaits que l'homme tire de cette nature et ce, depuis la nuit des temps. De la provocation? On peut le reconnaître, si on prend en considération ces éléments ajoutés. Cela s'appelle dénonciation, aussi, du mal qui ronge les déserts du monde. De la quiétude émane de ces tableaux ou la «(...) à travers son intervention, on peut dire que De Stéfano modifie le propre espace. Mais en même temps, l'on peut argumenter que son intervention est seulement une évocation de la manière dont nos aïeux ont laissé leurs empreintes, en transformant le milieu pour survivre et en modelant celui-ci, ce que nous reconnaissons aujourd'hui comme culture», est-il encore noté dans la fiche de cette exposition entrant dans le cadre de l'année 2006, consacrée «Année des déserts et de la désertification». «On sent qu'il y a dans ces tableaux de la recherche et beaucoup de créativité», nous signalera M.Ghesab, secrétaire général de la fondation Déserts du Monde. Ces oeuvres ont été présentées dans diverses villes du Mexique, Etats-Unis, Europe, Amérique centrale et Japon. Le photographe a reçu de nombreux témoignages de reconnaissance tant au Mexique qu'à l'étranger.