La théorie de Ehrenwald a été mise à l'épreuve de l'expérimentation à l'université du Montana. Il s'agissait de mesurer les réactions physiques d'une mère dont l'enfant, à son insu, a été mis devant une situation de danger. La mère et l'enfant, une fillette, ont été placées dans des chambres éloignées l'une de l'autre et insonorisées pour qu'aucun son ne leur parvienne. A un moment donné, on a mis la fillette devant une situation effrayante qui lui a fait pousser des cris. Des appareils, reliés au corps de la mère, ont détecté une accélération de son rythme cardiaque ainsi que l'apparition, sur la peau, d'une mince couche de sueur. La mère réagissait aux cris de sa fille en danger. Dans un autre test, des mères sont isolées, tandis que dans une autre pièce où se trouvent leurs filles, un homme entre et se met à tirer sur elles, à blanc. Un groupe de femmes sert de témoin ; leurs filles, réunies dans une chambre, n'étaient pas, elles, mises en danger. Comme dans le premier test, les résultats ont été probants : les mères, dont les filles avaient été prises pour cible par le tireur, ont réagi par une forte excitation et de la sueur, les autres n'ont eu aucune réaction. La conclusion tirée est que, non seulement la télépathie se manifeste dans les relations entre la mère et l'enfant, mais aussi que ce moyen de communication est particulièrement performant dans les situations où s'expriment de fortes émotions. Ces cas sont proches d'un autre phénomène psi : le pressentiment, qui avertit de l'imminence d'un danger menaçant un proche, notamment quand il s'agit d'un enfant ou du conjoint.