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Quand les climatiseurs vrombissent
Publié dans Info Soir le 15 - 08 - 2006

Mercure n Sous une chaleur torride et une canicule suffocante, le centre-ville sombre dans une profonde léthargie.
A midi, seul le sifflement du vent habite les arcades rouge ocre. Les rayons ardents du soleil brillent sur les quelques véhicules qui osent défier les 49° à l'ombre. Mais les décibels des petits vents de sable qui perturbent le beau sommeil de Bab Bechar, l'un des plus bruyants quartiers de la ville d'Adrar, sont loin d'être assourdissants tant les climatiseurs vrombissent à plein régime. Ces précieuses boîtes qu'on se procure à raison de 30 000 DA l'unité dans la région et que l'on installe pour pas moins de 4 000 DA, distillent heureusement une fraîcheur bienfaitrice.
«La vie c'est dans les foyers et les bureaux à l'heure du travail. Dehors, c'est l'enfer !», nous prévient Mohamed, chauffeur de taxi dont la Hyundai Accent apparaît comme un four crématoire ambulant. La clim est à l'arrêt alors que le thermomètre intégré au tableau de bord indique 53°. «En ville, je ne déclenche jamais le climatiseur dans la voiture parce qu'avec des trajets courts, le client risque de passer dangereusement du froid au chaud. Franchement, il risque gros. Il risque la mort», met-il en garde.
Pour ce gars d'Adrar, ingénieur d'Etat en électronique formé à l'Inelec de Boumerdès et qui a dû se reconvertir en chauffeur de taxi parce qu'il n'a pas trouvé de débouché dans sa région, «il est très pénible de déambuler en ville entre 11h et 19 h».
Déjà au printemps, le mercure annonçait un été d'enfer avec des pics de 35°, grimpant de quelques gros degrés à partir de 16 h. Seul bémol, on ne risque pas d'être noyé de sueur car l'humidité est quasi absente. Le climat est sec.
Adrar ne reprend vie qu'à la tombée de la nuit. Le soleil n'étant plus là, l'air redevient respirable. Sur la grande place des Martyrs, en face de l'hôtel Touat et jouxtant le siège de l'APC et Radio Adrar – qui vient de fêter ses onze ans –, de grandes nattes sont étalées à même le sol.
Là, des groupes de personnes palabrent à profusion, le coude comme support et l'avant-bras comme repose-tête. Assis presque tous dans la même position, ils dessinent une belle fresque autour de laquelle dansent quelques personnes munies de plateaux en argent. Ce sont des marchands ambulants qui proposent un thé suave et des cacahuètes grillées.
On sirote cette boisson jusqu'à l'aube, sous la lumière des réverbères et les feux des véhicules qui passent et repassent.
La place s'avère, chaque nuit, trop exiguë pour contenir cette marée humaine. Car c'est la nuit que le jour se lève à Adrar.


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