Richesse n Le parc compte 29 espèces de mammifères dont l'hyène rayée, le chacal… Le Parc national du Djurdjura est réputé pour sa richesse florale et faunistique dont plusieurs espèces endémiques, protégées par la loi. Selon Saïd Abderrahmani, chef du département animation et vulgarisation à la direction du parc, il a été recensé pas moins de 1 100 espèces végétales dont 91 champignons et 52 lichens. Sur les 1 100 espèces, 33 sont protégées tels le cèdre, le pin noir, le genévrier sabina, etc., et 32 sont endémiques au Djurdjura (c'est-à-dire qu'elle n'existe que dans cette région du monde). Pour ce qui est de la faune, le parc compte 29 mammifères (le singe magot, l'hyène rayée, le chacal, le renard, la belette, la mangouste…) et dont 10 sont protégées tels le singe magot, le porc-épic et l'hyène rayée. Pour ce qui est des chiroptères, 16 espèces de chauves-souris vivent dans le parc du Djurdjura dont 4 sont inscrites sur la liste rouge de l'Union internationale de la conservation de la nature (Uicn), il s'agit notamment du murin et du rhinolophe. Les oiseaux, qui vivent dans le parc, sont également nombreux, puisqu'on y a recensé pas moins de 121 espèces, dont 18 de rapaces protégés par la loi car en Algérie tous les rapaces sont protégés, théoriquement. Le nombre total d'oiseaux concernés par les mesures de protection est de 32. Il s'agit entre autres des aigles, du faucon, du vautour, du hibou, de la chouette… Il y a aussi la buse. Selon un forestier, cet oiseau, proche du faucon, est rare dans le parc. Il niche à une certaine hauteur et quand un prédateur (animal ou homme) s'approche de son nid de 10 mètres, il le quitte pour survoler l'endroit en effectuant des cercles. Ce rapace abandonne son nid si l'homme s'en approche trop près ou touche à ses œufs ou petits. Concernant les reptiles, le Djurdjura en compte 17 espèces. Pour ce qui est des insectes on y dénombre 218 familles. Le parc national est également une immense réserve de plantes médicinales que les habitants de la région ont, depuis longtemps, utilisées pour le traitement de plusieurs maladies. Au PND, on a recensé 151 espèces, que les vieilles femmes de Kabylie savent utiliser, même si une enquête réalisée par des enseignants à l'université de Tizi Ouzou relève «ce savoir-faire ancestral dominé en particulier chez les femmes illettrées âgées de 51 à 60 ans». Le Parc national du Djurdjura est d'une grande richesse floristique et faunistique qui doit être protégée par des mesures draconiennes applicables sur le terrain et en mettant les moyens nécessaires, tels que les véhicules pour sillonner le parc, à la disposition des forestiers, car les lois, à elles seules, ne suffisent pas si, concrètement, rien n'est fait.