Si, à l'intérieur du pays, la Cnep a déjà pris le relais pour répondre aux milliers de demandes non satisfaites dans le cadre des programmes 2001-2002, à Alger, les postulants devront attendre car, en l'absence d'assiettes foncières disponibles, le programme n'a pas encore été entamé. Pour rappel, la capitale enregistre, à elle seule, plus de 100 000 demandes en souffrance. Devant la demande croissante recensée lors du programme de réalisation des logements types location vente, lancé par l'Aadl, la Cnep vient de prendre le relais en acceptant de financer un programme complémentaire qui pourrait atteindre 67 000 unités s'étalant jusqu'en 2009. Le programme de l'Aadl était, rappelons-le, financé par le concours du Trésor public, la Cnep étant une banque, le client devrait, cette fois-ci, prendre en charge un petit pourcentage d'intérêt de l'ordre de 1 % s'il est bénéficiaire d'un F3, et de 2 % s'il est bénéficiaire d'un F4. Selon Mokhtar Boufatit président-directeur général de la Cnep immobilier, ce serait là la seule différence qui peut distinguer les deux types de programmes. S'agissant des conditions d'éligibilité, elles sont pratiquement identiques. Le postulant doit, entre autres, faire partie de la couche moyenne dont le revenu mensuel varie entre 12 000 et 40 000 et ne doit pas avoir bénéficié d'un logement ou d'une propriété auprès de l'Etat. Pour M. Boufatit, «au cas où il y aurait un changement, cela serait dans le sens d'une plus grande solubilisation des postulants pour leur permettre d'accéder à un logement dans des conditions acceptables et supportables au client». Ajoutant que «des réflexions dans ce sens sont, d'ailleurs, en cours de maturation». La réflexion en cours n'a pas omis, en outre, l'apport personnel qui est de 25 % dont 10 % seront versés à l'affectation et les trois autres répartis sur trois tranches. Il serait envisageable de reprendre cette décomposition des 25 %, affirme le P-DG, avec l'idée de plus de solvabilité au profit des postulants. A retenir que le prix total du logement qui serait attribué dans le cadre de cette formule, serait payé sur une période qui n'excéderait pas les 25 ans. L'opération a bel et bien commencé à l'intérieur du pays, à l'image des 700 logements, location vente, lancés à Bouira, 136 à Constantine, 150 à Sétif…. Les délais de réalisation ne dépasseraient pas, à en croire le premier responsable de cette agence, les 18 à 24 mois. Pour ce qui est de la capitale, les postulants devraient s'armer d'un peu plus de patience car, selon notre interlocuteur, en l'absence d'assiettes foncières disponibles, le programme n'a pu être entamé. Pourtant, Alger enregistre, à elle seule, plus de 100 000 demandes non satisfaites. Il y a lieu de souligner enfin que le prix de revient d'un F4 réalisé dans le cadre de ce programme est de 2 millions de dinars et 1,7 million pour un F3.