Passivité n Sur la plage, les estivants sont étonnés de l'absence de réaction des surveillants de baignade ou des agents chargés de la sécurité des lieux face aux folies des scooters de mer. L'arrêté du wali publié en 2005 interdisant la circulation des scooters de mer, plus connus sous le nom de jet-skis, dans les zones de baignade, ne semble pas gêner outre mesure leurs propriétaires puisque ces derniers continuent de sévir sur certaines plages de la wilaya de Tipaza. Durant le dernier week-end, les baigneurs des plages du Chenoua et du complexe touristique de Tipaza-Village, en particulier la Corne d'Or, ont dû rivaliser d'ingéniosité pour échapper d'une part aux méduses, mais aussi et surtout aux menaces de propriétaires de scooters qui se sont, durant toute la journée, amusés au volant de leurs engins dans la zone de baignade. Un enfant a échappé de peu à la noyade à la plage La Corne d'Or, entraîné par une grosse vague formée par le sillage du scooter, provoquant une grosse frayeur parmi les vacanciers et surtout la famille de l'enfant qui, de plus, s'est trouvée confrontée aux insultes du jeune contrevenant. La réglementation en vigueur prévoit, en effet, que le contrôle en mer des jet-skis est sous la responsabilité des services chargés de veiller à l'application de la réglementation relative à la circulation de tout engin flottant et à moteur qui, en principe, ne peuvent naviguer qu'à plus de 100 m de la zone autorisée à la baignade et, par conséquent, loin des baigneurs. L'absence des services habilités par la loi, dans les zones de baignade ou encore près des plages, laisse le problème entier et explique entre autres cette impunité dont bénéficient ces jeunes, souvent inconscients du danger qu'ils représentent pour les estivants. La réglementation en vigueur, définie par l'arrêté ministériel du 13 juillet 2003, prévoit, en effet, que la conduite d'un jet-ski nécessite un permis de conduire de bateaux de plaisance catégorie «A» qui doit faire l'objet d'une immatriculation et disposer de tous les papiers au moment de sa mise en circulation. De plus, la zone de circulation est bien déterminée par cet arrêté, à savoir qu'elle commence à 100 m de l'espace réservé à la baignade et ne doit pas dépasser les 5 milles, avec une vitesse ne dépassant pas les 10 à 12 km/heure. Cependant, il reste que la délimitation des zones de baignade est, selon les interlocuteurs interrogés, du ressort de la commune concernée.