Le transport dans la capitale a fait couler beaucoup d?encre. On a eu de cesse de crier haro sur l?anarchie et la désorganisation de ce secteur névralgique. Les effets négatifs de son ouverture, dans les années 1980 sont ressentis, en premier lieu, par le citoyen, le plus concerné par les transports en commun. En effet, l?usager est contraint de reverser jusqu?au tiers de son salaire aux exploitants qui ne le transportent pas toujours dans des conditions confortables. Se déplacer à Alger devient un véritable parcours du combattant. Les lignes sont trop courtes, les correspondances manquent de coordination et les tarifs sont mal étudiés. Le résultat se traduit par une perte de temps et d?argent considérable. Des mesures palliatives ont été mises en place pour résorber la crise du transport à Alger, mais qui ont eu l?effet de coups d?épée dans l?eau. La législation manque de rigueur et n?est souvent pas appliquée. Les autorités publiques se sont rendues compte qu?en octroyant des lignes à des particuliers, elles ont fini par compliquer davantage la situation. L?intervention de pseudo-transporteurs sans aucune formation professionnelle sur le terrain est à l?origine d?innombrables tracasseries, de l?aveu même des autorités. Aujourd?hui, on estime qu?il est temps de revenir aux normes internationales qui prévoient l?utilisation des moyens de transport à grande capacité, notamment quand une ville dépasse le million d?habitants comme c?est le cas pour Alger. Alors que le métro a erré dans les limbes pendant plus de vingt ans, la tutelle envisage de le rendre opérationnel dans quatre ans. Le tramway le sera également, selon les responsables du secteur. C?est là, nous dit-on, la seule manière de désengorger la capitale et par là même, alléger les charges qui pèsent sur les maigres revenus.