Exposé n Le directeur général du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou, Jean-Claude Bouda, invité du forum d'El-Moudjahid, jeudi, a énoncé, au cours de la conférence, les différents axes relatifs au salon. M. Bouda, en présence de l'ambassadeur de Burkina Faso en Algérie, a estimé que ledit salon est une opportunité pour les artisans algériens qu'il a invités à prendre part à cette manifestation commerciale et culturelle de grande envergure. Celle-ci se tiendra entre le 27 octobre et le 5 novembre à Ouagadougou sous le signe «L'artisanat africain et le commerce équitable». L'invité du forum d'El-Moudjahid a retracé le parcours exceptionnel du salon, soulignant que l'idée d'organiser cette manifestation remonte à l'année 1984, pour se concrétiser en 1988 ; depuis sa création, ce salon ne cesse de s'accroître et d'évoluer. C'est ce que démontre le succès de la 9e édition, en 2004, avec 25 pays participants regroupant 2 000 exposants. Quant aux objectifs du salon, l'orateur estime que «celui-ci est une opportunité pour les artisans africains pour élargir leur champ d'action et se faire davantage de relations commerciales». En outre, le volet festif du salon comportera des animations culturelles et artistiques, des défilés de mode, des séminaires ainsi qu'un atelier sur le commerce équitable. M. Bouda a annoncé, à cet effet, la tenue d'une réunion de 15 ministres africains du secteur dans le but de dynamiser les efforts pour permettre à l'artisanat africain, de booster les exportations et réduire la pauvreté et le chômage dans le continent. Par ailleurs, M. Bouda estime que l'Algérie est un exemple dans ce domaine. «Ce que j'ai vu en Algérie me réconforte énormément», a-t-il dit. S'exprimant sur l'artisanat africain, le conférencier a relaté les différents obstacles que subit ce créneau d'activité. Des manques qui handicapent son épanouissement sont constatés ; à titre d'exemple, il cite le manque de professionnalisme et la marginalisation du secteur dans plusieurs pays. En outre, l'accès à l'information professionnelle est quasi inexistant. Sur la base du tableau établi, l'orateur invite les politiques à s'impliquer davantage dans le secteur et à élaborer un code de l'artisanat qui tracerait les objectifs et la vocation essentielle du secteur. Car, ajoute-il, «c'est un créneau qui est important pour les économies des pays africains, 10 à 25% du PIB de certains pays ; pour le Burkina Faso, le taux de participation au PIB est de 25%.» Cela, assène-t-il, «est la preuve d'un trésor très longtemps jeté aux oubliettes». A signaler enfin que le Brésil sera l'invité d'honneur de cette 10e édition.