«La révision de la Constitution n'est guère une priorité et n'a jamais été une revendication des militants du parti du FLN», a indiqué, hier, dimanche, Boualem Benhamouda, l'ex-secrétaire général du parti du Fln lors d'un point de presse animé à Boumerdès en marge de l'université d'été organisée par l'Union nationale des étudiants algériens (Unea). «Le flou continue à régner dans les institutions où il y a absence totale de bonne volonté alors que la confiance de la population dans ces institutions est inexistante», a-t-il fait remarquer, avant de s'interroger sur la priorité accordée au projet de la Constitution, alors que le code communal et le code de wilaya tardent à voir le jour. Pour lui, «cette révision ne doit pas servir les intérêts d'un seul homme, mais l'ensemble du peuple algérien». «Personnellement, je suis pour un régime présidentiel qui garantisse l'équilibre entre les pouvoirs législatif et exécutif. En revanche, je suis pour le système du septennat renouvelable une seule fois», a-t-il tenu à préciser. Devant un large parterre de jeunes étudiants, Benhamouda a longuement critiqué la situation politique actuelle. Il a notamment mis en relief l'absence d'opposition, le système des élections, la représentativité des candidats, ainsi que la marginalisation des institutions législatives… Dans son allocution, l'orateur s'est montré, également, très critique à l'égard de l'alliance présidentielle. Il s'agit, selon lui, d'une alliance de conjoncture et non de projet, dont l'objectif est essentiellement électoral. L'ancien patron du FLN n'a, en outre, pas omis de mettre en garde le pouvoir contre l'utilisation des organisations qui activent sur le terrain à des fins politiques. Faute de quoi, «la société algérienne ne pourra plus distinguer une administration d'un club de foot», a-t-il ironisé.