Rhine et ses collaborateurs recourent à la méthode statistique pour mesurer les facultés parapsychologiques de leurs sujets. Avec un jeu de vingt-cinq cartes, un sujet peut tirer jusqu'à cinq cartes justes sans que des mécanismes extrasensoriels soient mis en jeu. C'est, là, en effet, selon les lois des probabilités, un effet du hasard. En revanche, les résultats supérieurs à ce chiffre sont considérés comme inhabituels et plus le nombre de réponses exactes augmente, plus les facultés extrasensorielles se précisent. Au bout de milliers de tests, Rhine a déterminé huit sujets particulièrement doués qui parvenaient à donner au moins un quart de réponses exactes, sur des séries de tests répétés. Ces résultats, selon Rhine, ne pouvaient, en aucun cas, être attribués au hasard. L'un des sujets les plus doués était un étudiant en théologie, Hubert Pearce. Il s'était déjà signalé au cours d'expériences sous la direction de J. Gaither Pratt, un autre parapsychologue de réputation mondiale. Au cours d'un test, Pratt tire une carte de Zener et la place sur une table, la face portant le symbole caché. Pearce, qui se trouve dans une autre pièce, sans aucune possibilité de communication avec Pratt, se concentre puis il dessine le symbole de la carte tirée et indique l'ordre de tirage. A la fin du test, Pearce rejoint le chercheur et lui communique les résultats auxquels il est parvenu. Le test a été répété des centaines de fois, avec un nombre de réponses justes si élevé que même les adversaires de la parapsychologie se sont abstenus de parler de hasard.