Le cas le plus édifiant demeure, évidemment, celui du désormais ex-entraîneur de la JS Kabylie, le Français Jean-Yves Chay qui, il y a quelque temps seulement, était élevé au rang de messie après le 13e titre de champion glané par le club du Djurdjura et une brillante qualification aux poules finales de la Ligue des champions africaine. Il a fallu un différend de conception avec le président Hannachi au sujet d'une histoire d'adjoint et d'un joueur qui ne joue pas puis de deux défaites en compétition continentale pour que Chay soit descendu de son piédestal et mis au bûcher. La pression, en plus de celle de son métier et du stress des résultats, a été telle que le pauvre bonhomme a fini par craquer. Transféré à l'hôpital, à la suite d'un malaise en pleine séance d'entraînement, Chay sera contraint au repos pour dix jours. C'est l'occasion pour le boss de la JSK d'en finir une fois pour toutes et résilier le contrat de Chay, qui sera, sans aucun doute, indemnisé, et d'aller chercher expressément son remplaçant. Annoncé en premier lieu et peut-être ayant été la cause du départ de Chay, Moussa Saïb ne viendra finalement pas à la JSK laissant le club kabyle sans entraîneur le jour de son départ pour la Tunisie où il devra affronter le CS Sfax samedi prochain en Ligue des champions. Encore une fois, le football algérien de clubs fait preuve d'imprudence et d'immaturité, alors que la sagesse et le professionnalisme devraient l'emporter en toute situation.