L'Agence antidopage américaine (Usada) a annoncé, hier mardi, que l'athlète américain Justin Gatlin, champion du monde et olympique du 100 m, accusé de dopage lors d'un meeting d'athlétisme, a écopé d'une suspension de huit ans. Justin Gatlin, codétenteur du record du monde du 100 m avec le Jamaïcain Asafa Powell (9.77) à tout juste 24 ans, avait été contrôlé positif à la testostérone le 22 avril lors des Kansas Relays et avait lui-même rendu publique la nouvelle le 29 juillet. Selon l'Usada, Gatlin a accepté les résultats du laboratoire et reconnu que cela constituait une violation des lois antidopage. En acceptant de coopérer, l'athlète évite la suspension à vie qu'il encourait, mais sa carrière sportive pourrait néanmoins déjà s'achever car il ne pourrait faire son retour qu'à 32 ans. Au moment de son contrôle, il était entraîné par Trevor Graham, technicien déjà dans le collimateur de la justice sportive pour de nombreuses affaires de dopage. Depuis le début de l'affaire, Graham n'a eu de cesse de crier au complot, notamment contre un de ses anciens salariés licencié qui aurait massé son athlète avec une crème à base de testostérone. De son côté, la défense du sprinteur, qui nie s'être dopé volontairement, a choisi de plaider les «circonstances exceptionnelles». Déjà contrôlé positif en 2001 à l'Aderall, il avait prétexté qu'il soignait un mal dont il souffrait depuis l'enfance, avant de devenir le chantre de la lutte antidopage.