Loger dans une cité universitaire sans être étudiant, c?est possible chez nous. Plusieurs personnes n?ayant aucun lien avec l?université trouvent ainsi refuge dans les différents campus à travers le territoire national. Ils sont maçons, ouvriers, chauffeurs de bus? Travaillant loin de leurs villes d?origine, ils ont trouvé un lit douillet qui ne leur coûte pas un sou. Ces indus occupants sont invités par des étudiants dans la cité universitaire. C?est parfois un frère, un cousin ou un copain de quartier qui les incite à braver l?interdit. Leur présence doit être discrète pour ne pas créer de problèmes à leurs hôtes. Cependant, le risque d?être «pris» est minime. Il y a toujours un surveillant qui devient un «ami». Néanmoins, il arrive que la tutelle décide de mettre un terme à ces dépassements. C?est ce qui est arrivé l?été dernier à Oran. 1 881 indus occupants ont été recensés dans les résidences universitaires de la wilaya, au terme d'une opération d'assainissement lancée par les responsables de l'office national des ?uvres universitaires (Onou). Ils ont été tous expulsés. Toutefois, ce genre d?opération ne règle pas le problème. Une fois la situation calmée, les squatters ont rejoint leur «nid».