Ayant ras-le-bol des mauvaises conditions d'hébergement, de transport et de restauration, les étudiants ont décidé de lancer des actions de protestation jusqu'à ce que les responsables prennent en charge sérieusement leurs problèmes. Décidément, l'université algérienne n'est, semble-t-il, pas prête d'en finir avec les crises cycliques qui l'enveniment. Un véritable effet boule de neige est constaté. La protestation fait des émules et les différents campus du pays trouvent diverses raisons pour se sentir à bout et vomir toute leur rage. Le phénomène a été vécu dans plusieurs universités du pays. Cette fois-ci, c'est au tour des étudiants du campus de Relizane de monter au créneau et d'adopter des mesures de protestation pour tenter d'améliorer, un tant soit peu, leur situation. Une situation catastrophique qu'ils ne cessent de dénoncer mais dont aucun responsable ne s'est senti coupable. En effet, le torchon brûle, désormais, entre les étudiants du campus de Relizane et l'administration de la cité universitaire où ils sont hébergés. Dans un communiqué rendu public, l'organisation estudiantine l'Onea dénonce la situation qui prévaut au sein de la cité universitaire et attire l'intention des autorités locales sur les nombreuses contraintes qui enveniment le quotidien des étudiants. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les étudiants ont décidé de passer à une vitesse supérieure et lancer des actions de contestation pour faire part de leur ras-le-bol. Première démarche de protestation, la tenue d'un sit-in illimité à partir d'aujourd'hui jusqu'à l'amélioration des conditions d'hébergement. Le document cite en premier lieu le problème de la vétusté des chambres qui nécessitent réfection. À cela s'ajoute le manque de sécurité à l'intérieur même de la cité universitaire. Des personnes étrangères se présentent en toute liberté et au quotidien sans qu'un quelconque agent de sécurité ne les arrête. Le communiqué cite également le problème de chauffage en cette période d'hiver ainsi que l'éternelle contrainte de la restauration et le manque d'hygiène ainsi que l'absence de distraction, notamment en ce qui concerne l'animation culturelle. Par ailleurs, le document de l'organisation estudiantine s'interroge sur la disparition de l'ambulance affectée à la cité universitaire pour parer à toute urgence. Et de conclure en dénonçant le non-respect des horaires de rotation des bus, ce qui contraint les étudiants à se dépouiller pour un taxi. N. Aymen