Tensions n Damas menace de fermer sa frontière avec le Liban en cas de déploiement d'une force internationale. «Ils fermeront totalement la frontière si des troupes de l'ONU sont déployées à cette frontière», a déclaré, hier, mercredi, le ministre finlandais des Affaires étrangères après un entretien à Helsinki avec son homologue syrien. «Cela aurait des conséquences négatives pour les gens de cette région», a dit le ministre finlandais dont le pays assure la présidence de l'Union européenne. Le président syrien Bachar al-Assad s'était déjà prononcé, rappelons-le, contre le déploiement d'une force internationale à la frontière libano-syrienne, réclamé par Israël, qu'il considère comme un acte «hostile» à l'égard de son pays. Dans une interview accordée mardi dernier à la télévision de Dubaï, Al-Assad a averti qu'un tel déploiement provoquerait un état d'hostilité entre le Liban et la Syrie. Suite à ces déclarations, le Premier ministre libanais a indiqué que «le Liban agit pour préserver au mieux sa souveraineté et ses intérêts.»Les relations libano-syriennes doivent être, selon lui, bâties sur le respect mutuel car, dit-il, «nous n'avons pas intérêt à être en désaccord avec la Syrie de même que la Syrie n'a pas intérêt à être en désaccord avec le Liban».Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a conditionné la levée du blocus maritime et aérien imposé au Liban au déploiement d'une force internationale à la frontière libano-syrienne et dans l'aéroport de Beyrouth. Sur un autre plan, le ministre finlandais des Affaires étrangères a indiqué que son homologue syrien l'avait assuré que Damas se conformerait à la résolution 1701 des Nations unies sur la cessation des hostilités et respecterait la souveraineté du Liban. «Nous avons accueilli de manière positive les assurances du ministre», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie syrienne a également exprimé le soutien de son pays «à l'aspiration du Liban d'être, avec son armée, la seule force armée du Liban», a ajouté le ministre finlandais. «Si tel est le cas, si cela se traduit dans les faits, c'est également positif», a-t-il commenté, soulignant que les deux parties avaient «exprimé le vœu que leurs relations s'améliorent». La Syrie, qui a retiré ses troupes du Liban en avril 2005 à la suite de l'assassinat deux mois plus tôt de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, avait apporté son soutien à l'approbation par Beyrouth de la résolution 1701 votée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 11 août dernier.