Résumé de la 17e partie n Alors qu'Al Capone échappe à une douzaine d'attentats, Torrio manque d'être tué. Moran allait vider son chargeur dans sa tête, mais il n'avait plus de balle ! Comme la sécurité n'est pas assurée à l'hôpital et que n'importe qui peut y entrer, Capone se fait installer un lit dans la chambre de Torrio et y monte la garde. Il va y rester tout au long du séjour de son associé. Cependant, Torrio se remet très vite et, bientôt, il quitte l'hôpital. Quelque temps après, on le voit comparaître devant la cour, pour une accusation de trafic. «Plaidez-vous coupable ? demande le juge. — Oui, votre honneur», dit-il d'une voix faible. Cette réponse étonne tout le monde, le gangster ayant habitué les gens à plus de résistance. Mais ce que l'on ne sait pas, dans son entourage, c'est que le drame qu'il vient de vivre l'a profondément affecté. Quand on a vu la mort d'aussi près, on n'est plus forcément le même homme ! Il y a aussi peut-être le fait que Torrio cherche à se faire condamner : la prison lui offrirait plus de sécurité que la rue ! Il est condamné à neuf mois de réclusion et envoyé à la prison de Waukegan. De profondes transformations se sont produites en lui : il a perdu de son arrogance et se montre aimable avec tout le monde. Il se lie même d'amitié avec le shérif, qui l'assure qu'il sera bien protégé au cours de son incarcération. Il s'attire le respect de tous et on le traite non pas comme un gangster qui purge une peine cent fois méritée, mais comme un gentleman. Un jour, il demande à Capone de lui rendre visite dans sa cellule. «Mon ami, lui dit-il, j'ai décidé de me retirer !» Capone ne comprend pas. «J'en ai assez de cette vie ! Toujours à être sur ses gardes, à guetter par où la balle meurtrière va arriver... — Weiss et Moran ne tenteront plus rien contre toi ! — D'autres prendront leur place... Non, mon ami, je n'en peux plus !» Al veut encore protester, mais Torrio l'arrête. «Ecoute-moi ! J'ai amassé suffisamment d'argent pour mener la belle vie pour les jours qu'il me reste... Je veux prendre ma retraite et aller vivre à l'étranger !» Capone ne dit rien. «Tu as toujours été un associé loyal et un fidèle ami, c'est pourquoi j'ai décidé de léguer, à toi et à tes frères, mon empire.» Capone, très ému, ne sait quoi répondre. «Je vous laisse tout : les boîtes de nuit, les maisons closes, les brasseries, les maisons de paris, les bars clandestins... Je sais que vous allez les faire fructifier et que vous continuerez mon œuvre !» Le vieux gangster regarde attentivement son successeur et dit : «Te voilà à la tête d'un véritable empire !» (à suivre...)