Résumé de la 24e partie n Les policiers qui surprennent Bugs Moran et sa bande sont de faux policiers, à la solde d'Al Capone, un gangster rival. Les bandits sont massacrés. Hymie Weiss et Bugs Moran sont connus, dans les milieux criminels du Chicago des années 1920 pour être de dangereux criminels. Hymie Weiss s'appelait, en réalité, Earl Wajciechowski, il était d'origine polonaise et se faisait passer pour juif alors qu'il était catholique pratiquant, sa violence était connue et on évitait d'avoir affaire à lui. Bugs Moran n'avait rien à lui envier, en matière de violence : on lui avait donné le surnom de Bugs parce qu'on croyait qu'il était fou (buggy) ! Voilà donc les nouveaux ennemis de Torrio et de Al Capone. Des ennemis qui ont juré leur perte. Bugs Morvan s'attaque à Torrio. Il le blesse et s'approche de lui. Il lui colle le canon de son arme sur la tempe et appuie sur la gâchette, mais au lieu de l'explosion attendue, il se produit un déclic : l'arme est déchargée ! Hymie Weiss donne aussitôt l'ordre de se replier. Une voiture de police, gyrophares et sirène hurlante, s'annonce. Torrio l'a échappé belle. Al Capone ne tarde pas à prendre sa revanche. Avec ses hommes, il tend un piège à Peg-Leg, un des bras droits de Morvan et le massacre avec plusieurs de ses hommes. La presse new-yorkaise va commenter abondamment le massacre. De tels faits ne sont pas rares à New York où la pègre se dispute la ville, en revanche, ce qui est rare, c'est que l'opération ait été menée par un gangster de Chicago ! Personne n'a accusé Al Capone, mais tout le monde sait qu'il est derrière le massacre. Al Capone triomphe. Mais il sait déjà que la prohibition tire à sa fin, il songe déjà à se recycler. Il diversifie ses activités, prospectant les voies de l'escroquerie. Il s'agit, comme pour la contrebande, de donner l'impression d'activités tout à fait légales, tout en intimidant les gens et en leur extorquant des fonds. Son rival de toujours, Bugs Moran, qui a essayé par le passé de le tuer, se dresse de nouveau sur sa route. Lui aussi pense à se recycler et il commence à marcher sur ses platebandes. Mais Moran va faire plus : il s'en prend à l'ami et au partenaire d'Al Capone, Jack McGurn qu'il tente d'assassiner par deux fois. Al Capone réunit ses hommes et, avec McGurn, il décide de l'élimination de Moran. «On pensera à moi, dit Al Capone, puisque tout le monde sait que Moran et moi nous nous détestons, mais comme je serai ici, en Floride, personne n'osera m'accuser ! — Et moi, dit McGurn, je dirigerai l'opération, mais au moment du massacre, je serai dans un hôtel, en train de me prélasser !» Ce serait, pensent les deux hommes, un banal assassinat de gangster, mais ni Al Capone ni McGurn ne se doutaient que ce meurtre, décidé pour le 14 février, allait entrer dans les annales de la criminologie. C'est le fameux massacre de la Saint Valentin avec lequel nous avons ouvert cette histoire. De retour à Chicago, McGurn réunit une équipe formés de tueurs connus : Fred «Killer» Burke, James Ray, un tireur d'élite ainsi que John Scalise et Albert Anselmi qu'Al Capone a utilisé dans le meurtre de Yale. On compte aussi Joseph Lolordo, Harry et Phil Keywell, du fameux Purple Gang de Détroit. (à suivre...)