Résumé de la 25e partie n Chicago replonge dans la violence. Sentant la fin de la prohibition approcher, Al Capone pense à se recycler dans l'escroquerie. Son rival de toujours, Bugs Moran, qui a essayé par le passé de le tuer, se dresse de nouveau sur sa route. Lui aussi pense à se recycler et il commence à marcher sur ses platebandes. Mais Moran va faire plus : il s'en prend à l'ami et partenaire d'Al Capone, Jack McGurn, qu'il tente d'assassiner par deux fois. Capone réunit ses hommes et, avec McGurn, il décide de l'élimination de Moran. «On pensera à moi, dit Capone, puisque tout le monde sait que Moran et moi nous nous détestons, mais comme je serai ici, en Floride, personne n'osera m'accuser ! — Et moi, dit McGurn, je dirigerai l'opération mais au moment du massacre, je serai dans un hôtel, en train de me prélasser !» Ce serait, pensent les deux hommes, un banal assassinat de gangster, mais ni Capone ni McGurn ne se doutaient que ce meurtre, décidé pour le 14 février, allait entrer dans les annales de la criminologie. C'est le fameux massacre de la Saint Valentin avec lequel nous avons ouvert cette histoire. De retour à Chicago, McGurn réunit une équipe formée de tueurs connus : Fred «Killer» Burke, James Ray, un tireur d'élite, ainsi que John Scalise et Albert Anselmi qu'Al Capone a utilisés dans le meurtre de Yale. On compte aussi Joseph Lolordo et Harry et Phil Keywell, du fameux Purple Gang de Détroit. Pour appâter Moran, McGurn a imaginé un plan : un contrebandier propose à Moran une quantité importante de whisky à un bon prix. Il fixera rendez-vous au gangster dans un garage, à 10h 30. Au moment de la livraison, les hommes de McGurn surgiront, habillés en policiers, comme pour une descente. Ils désarmeront Morvan et ses hommes et les arroseront alors avec leurs mitraillettes. On connaît la suite de l'histoire : Bugs Moran, en retard, échappe au massacre auquel, en revanche, ses sept hommes succombent. Frank Gusenberg, transpercé de vingt-deux balles, n'est pas mort sur le coup et la police a pu l'interroger à l'hôpital où il a été conduit. «Qui est l'auteur de ce massacre ? — Je ne sais pas», a répondu le blessé, qui a succombé peu après. Mais personne n'est dupe et tout le monde croit qu'Al Capone et ses amis sont dans le coup. On a compris aussi que c'est Bugs Moran qui était visé et qu'il a eu beaucoup de chance en n'arrivant pas à l'heure, ce jour-là, au rendez-vous qu'on lui avait fixé. Capone ne peut pas être arrêté ; quant à McGurn, il se trouvait dans un hôtel, avec sa compagne, Louise Rolfe, surnommée «l'alibi blond» parce qu'elle lui a déjà servi, dans le passé, d'alibi. La justice pense la faire témoigner dans cette affaire, mais McGurn, voulant lui épargner cette peine, l'a épousée : au terme de la loi américaine, elle ne pouvait pas être citée contre son mari ! Faute de témoins donc, toutes les charges contre Al Capone et McGurn sont abandonnées. (à suivre...)