Sanctions Le département de Benbouzid a procédé, par le biais des directions de l?éducation, à la suspension de plusieurs enseignants grévistes. Le ministère de l?Education nationale n?a pas mis beaucoup de temps pour réagir à la grève des enseignants du secondaire. Considérant ce débrayage illégal du fait que les organisations qui l?ont déclenché, à savoir la Cnapest et le Cla, n?ont pas d?agrément, le département de Benbouzid a procédé, par le biais des directions de l?éducation, à la suspension de plusieurs enseignants grévistes. Dans la seule wilaya d?Alger, pas moins de 60 enseignants ont été sanctionnés jusqu?à hier mardi, selon le Conseil des lycées d?Alger. A Jijel, 50 suspensions temporaires ont été prononcées contre les grévistes en attendant leur comparution devant le conseil de discipline. Pour leur part, 25 enseignants ont été sommés par la direction de l?Education de la wilaya de Annaba de quitter les établissements où ils exercent et de ne plus y mettre les pieds pour avoir adhéré à la grève de la Cnapest. Alors que le Cla et la Cnapest ont vivement dénoncé ces suspensions, l?Union nationale des professionnels de l?éducation et de la formation, la seule organisation agréée, a qualifié les organisateurs du débrayage d?«anarchistes et d?organisations illégales» à l?issue de l?entrevue qu?ont eue ses représentants, hier en fin de matinée, avec le ministre de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid dont le département semble plus que jamais décidé à sévir contre les organisations syndicales non agréées. A ce titre, l?on considère que les sanctions prises à l?encontre des enseignants grévistes ne sont que le résultat de «l?application de loi».