Résumé de la 5e partie n Le sorcier, à qui il a accordé l'hospitalité, révèle à Maâmar que la source de Zemzem, à Ouargla, renferme un trésor. Les deux hommes passent la nuit à bavarder, puis, quelques heures avant l'aube, ils quittent la maison, prenant la direction de la source. Comme c'est le clair de lune, on y voit comme en plein jour. Maâmar est très excité, mais le sorcier l'incite à la patience. «Il y a des rites précis à accomplir, lui dit-il, autrement la source ne s'ouvrira pas ! — De l'or, répète le pauvre homme, sur le point de perdre la raison... Je pourrai acheter un terrain, me faire construire une grande et belle maison, me marier... Je serai à l'abri du besoin, jusqu'à la fin de mes jours ! — Chut, dit le sorcier, qui ne cesse de se retourner, quelqu'un pourrait nous entendre et nous empêcher d'aller à la source !» Mais il n'y a personne. Les deux hommes finissent pas arriver à la source. Celle-ci, plus puissante que jamais, déverse généreusement une eau limpide et fraîche. Maâmar se penche, recueille de l'eau dans le creux de ses mains et en boit une lampée. «Comme c'est bon, dit-il, bois, bois !» Mais le sorcier n'a pas le temps. «Nous devons agir avant la prière de l'aube, dit-il, autrement la magie n'aurait plus d'effet sur la source !» Il ordonne à Maâmar de chercher des brindilles et d'en faire un tas. Quand il juge le tas suffisant, il lui demande d'allumer un feu. «Maintenant, dit-il, nous allons commencer l'opération.» Il ouvre sa gibecière, prends son grimoire ainsi qu'une série de nouets qu'il ouvre, retirant toutes sortes de plantes et d'objets hétéroclites. «Que vas-tu faire ? demande Maâmar. — Je vais jeter tous ces objets dans le feu, l'un après l'autre, selon l'ordre prévu dans le livre. Si j'agis correctement, la source s'ouvrira et nous donnera accès au trésor !» Il jette un regard dans le livre, prend l'un des nouets et vide le contenu dans le feu, qui se met à crépiter fortement. Le sorcier lance une formule magique. Il prend un second nouet et le verse également, prononçant une autre formule. Maâmar recule, effrayé : le feu vient de lancer une grande flamme. «N'aie pas peur», dit le sorcier. Un troisième nouet finit également dans le feu, dont la flamme est maintenant si haute qu'on croirait un fanal. «Encore un nouet», dit le sorcier Apeuré, Maâmar recule instinctivement. Le sorcier le regarde, les yeux brillants.«Tu as peur ?», demande-t-il à Maâmar. Celui-ci est si effrayé qu'il ne parvient pas à répondre. Le sorcier, dont l'ombre effrayante danse sur le sol, se retourne vers la source et crie : «Je t'ordonne de t'ouvrir !» (à suivre...)