Action n L'on s'attend à quelques remaniements les tout prochains jours au sein de la famille mouloudéenne qui s'est réunie hier, le temps d'un hommage à un de ses enfants. On ne pouvait pas imaginer cette cérémonie sans la présence du président d'honneur de l'association El-Mouloudia, Rachid Marif. Ce dernier, que nous avons accosté lors de la collation organisée après les matches, a bien voulu répondre aux questions de notre journal sur ce qui se passe actuellement au sein du Doyen. Marif n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il estime que ce qui s'est passé lors de l'hommage à Draoui prouve que le MCA est un club que ne briseront jamais les quelques divergences entre ses responsables. Le MCA est ce club qui restera debout, qui pliera, certes, aux diverses turbulences, mais ne rompra pas. «Je salue chaleureusement cette initiative et je prie Dieu Le Tout-Puissant pour qu'elle se renouvelle le plus souvent possible. J'ai la conviction qu'à travers cet événement — même si malheureux d'un côté — il y a quelque chose de positif à tirer. La famille mouloudéenne s'est retrouvée en cette occasion et on espère que ce sera pour reconstituer ce que sont les valeurs du Mouloudia. Le MCA a été un club avant-gardiste par la pluralité et la force de ses dirigeants et de ses supporters. Un événement comme celui d'aujourd'hui permet aux détracteurs du club de faire un examen de conscience et de se dire qu'en définitive, il n'est pas bon de porter des jugements de valeur définitifs sur un grand club comme le Mouloudia. Aujourd'hui, vous avez une preuve que tous les Mouloudéens sont ensemble. Il y a un lien, de la fraternité et de l'amitié qui sont enchevêtrés à travers les hommes du Mouloudia pour que les événements épisodiques que nous avons connus tout au long de ces deux dernières années puissent altérer les fondements de ce grand club.» A la question de savoir si la hache de guerre a été enterrée, hier, à l'occasion de l'hommage rendu à un des enfants terribles du Doyen, Aïssa Draoui, en réunissant les deux tendances du Doyen qui se sont assises côte à côte, M. Marif nous a déclaré : «D'abord, il n'y a pas de hache de guerre. Ensuite, il n'y a pas de tendances, il y a des sensibilités. La richesse d'un club réside dans ses sensibilités. Si vous appelez différences d'idées tendances, je vous répondrai par la négative. Si le fait de ne pas être d'accord sur une idée voudrait dire avoir une hache de guerre, je vous dirai aussi non. Il faut que tout le monde sache que les différences ont fait que des distances se sont créées parfois. Aujourd'hui, ces distances-là sont brisées et grâce à Dieu, tous les Mouloudéens sont réunis», conclura l'ambassadeur d'Algérie en Italie. A priori, tout porte à croire que la mission de Rachid Marif, actuellement au sein du club, est de faire en sorte que toutes les tendances ou plutôt les sensibilités qui existent dans le club s'unissent. Draoui (Allah Yarahmou) a réalisé le premier pas en regroupant les antagonistes. Les vivants doivent suivre.