Avenir n Le président d'honneur de l'association El-Mouloudia et du Comité des sages, Rachid Marif, a prononcé, hier, à l'hôtel Sheraton, un discours très dur, tout en annonçant de grands changements dans un avenir très proche. A l'avant-veille de l'important derby de la capitale contre le CR Belouizdad, et profitant de son passage à Alger, Rachid Marif, qui est également l'ambassadeur d'Algérie à Rome, a réuni les troupes mouloudéennes autour d'un dîner en présence de journalistes dont le dessert a été un discours ferme et sans ambages sous forme d'avertissement à toute l'équipe en cas de tout autre mauvais résultat en championnat. Avant d'entamer les points essentiels de son discours, Marif a tenu à apporter un démenti formel et officiel contre les informations parues dans la presse sportive d'hier qui l'a accusé d'avoir chassé plusieurs membres du comité directeur. «Je n'ai pas le pouvoir d'aller à l'encontre de l'assemblée générale, seule cette dernière peut décider de telles choses. Alors cessons ces appels à la violence, ces appels commerciaux car on ne peut pas continuer à vivre éternellement d'historiettes et voir le Cameroun et la Côte d'Ivoire se distinguer en Coupe d'Afrique. Que cessent la diffamation et l'anathème qui sont devenus une culture chez nous», dira Marif sur un ton coléreux. N'épargnant personne dans son discours, Marif a, par ailleurs, tenu à faire quelques annonces importantes à commencer par l'installation du comité ad hoc qui gérera l'équipe de football jusqu'à la fin de la saison et sera chargé des préparatifs de l'assemblée générale extraordinaire, avant le 15 avril prochain avec deux points à l'ordre du jour. Le premier portera sur la dissolution de l'association El-Mouloudia et de prendre les contacts nécessaires, identifier les actionnaires et étudier la faisabilité de préparer le passage du MCA en Société sportive par actions (Sspa). «Pour cela, j'ai l'aval des autorités sportives du pays», précisera Marif. Le second a trait, et en cas d'échec du passage à la forme Sspa, à un retour à la Sonatrach. «En cas d'échec, on demandera humblement à Monsieur le ministre de l'Energie et des Mines et à Monsieur le Directeur général de Sonatrach de reprendre sous son égide le club», rajoutera l'homme fort d'El-Mouloudia, puis d'ajouter sentencieusement : «Si l'AG n'opte ni pour l'une ni pour l'autre option, je ne ferai plus partie de l'association El-Mouloudia.» Et de poursuivre : «Je ne suis pas venu pour philosopher. C'est la quatrième fois que je me vois dans l'obligation d'intervenir alors que mon temps est précieux et que je ne suis pas un perroquet : vos résultats sont mauvais, l'indiscipline sur le terrain et en dehors règne en maître. Que se passe-t-il ? Je veux savoir. Etes-vous conscients que vous portez les couleurs du plus grand club d'Afrique du Nord ? Etes-vous conscients du nombre de martyrs de ce club qui se sont sacrifiés pour la nation ou qui ont écrit son histoire ? Je ne peux pas avoir des hommes démobilisés car les grands clubs gagnent partout, et le grand Mouloudia gagnait partout : au Parc des Princes, à Oran, à El-Eulma, en Afrique.»