Si la communication télépathique peut se concevoir à l'état de veille, quand les sujets ont pleine conscience de ce qu'ils font et pensent, peut-on l'envisager, dans le sommeil, quand la conscience est relâchée ? Oui, disent certains parapsychologues, qui pensent justement que c'est lorsque la conscience est moins alerte qu'elle se montre plus réceptrice aux messages venus de l'extérieur. C'est ce que va constater, au début des années 1940, le docteur Montague Ullman, psychiatre à New York. Ainsi, en interrogeant ses patients, il s'était rendu compte que certains lui racontaient des rêves où intervenaient des événements de sa vie. Comment ces malades, se demandait-il, pouvaient être au courant de ces événements qu'ils ignoraient ? Il s'est demandé s'il n'avait pas lui-même transmis inconsciemment aux patients, pendant qu'ils dormaient, les informations. Cette hypothèse, il va la démontrer quand l'American Society for Psychal Research lui demande de procéder à des expériences. La découverte du sommeil paradoxal (la phase du sommeil pendant lequel intervient le rêve) va l'aider à élaborer son test. Alors qu'un sujet dort, relié à un électroencéphalogramme, dans une autre salle, un autre sujet se concentre sur une image, l'envoyant par la pensée au dormeur. Dès que les ondes cérébrales indiquent la phase de sommeil paradoxal, Ullman réveille le sujet et lui fait raconter son rêve. Dans la plupart des cas, la scène représentée sur l'image figure dans le rêve.