Résumé de la 71e partie n La reine s'est déguisée et elle est descendue au souk pour entendre ce que le peuple pense d'elle. Elle est décrite comme une femme injuste et cruelle. La reine a envie d'intervenir et dire à ces personnes qu'il ne lui déplaît pas d'entendre la vérité sur son compte et que désormais, elle ne se montrera plus injuste ni expéditive : elle écoutera chacun et ne punira que ceux qui auront commis des délits, elle ne manquera pas de rétablir dans leurs droits ceux qui ont subi des préjudices. Mais elle ne fait rien. Après tout, il ne sied pas à une reine de se montrer parmi son peuple, déguisée en homme, en train d'espionner de braves gens ! Elle se rend dans d'autres lieux publics et là aussi, elle n'entend que plaintes et doléances : — La reine est trop sévère ! — La reine se laisse tromper par de vils flatteurs ! — Elle n'a pas conscience de ce qu'elle fait ! — Qui pourra lui dire la vérité ? — Hélas, personne ne peut lui faire entendre raison ! Certains proposent de la déposer. — Si le peuple se soulevait, il pourrait la faire abdiquer ! — Et même la tuer ! L'idée de régicide les effraie beaucoup. — N'oubliez pas qu'elle a des partisans ! — Oui, des conseillers fidèles et surtout une armée ! — Ses soldats réagiraient à ses ordres ! — Ils sont aussi cruels qu'elle ! — Ils tueront les insurgés ! — Et même massacrer tout le peuple ! C'est pourquoi la plupart des gens pensent qu'il faut se résigner. — Tout ce que nous pouvons faire, c'est prier Dieu de nous délivrer de sa tyrannie ! La reine est effrayée. Un tyran : voilà donc ce que ses sujets pensent d'elle, elle qui se croyait être juste et impartiale. Mais cette impartialité, n'est-elle pas plutôt l'expression d'une sécheresse, d'une rigueur que ses sujets lui reprochent justement ? — C'est vrai que je suis trop sévère… Elle s'emporte contre ses conseillers qui lui ont caché la vérité. — Ils pouvaient m'avertir ! Elle se rappelle pourtant qu'elle leur avait demandé d'être francs avec elle et de lui dire si elle avait commis des erreurs. Tous ont crié qu'elle était une bonne reine et que tous les jugements et toutes les sanctions qu'elle avait fait appliquer étaient justes. Mais elle sait maintenant que ce ne sont que de vils flatteurs ! — Ce sont de mauvais conseillers ! Et elle prend cette décision : — Cela ne peut plus durer, dit la reine, je veux que les choses changent ! Et pour que les choses changent, la reine a décidé de changer elle-même, c'est-à-dire de renoncer à cette rigueur qui la caractérise. — Oui, les choses doivent changer ! (à suivre...)