Apport n Considérée comme la doyenne des compagnies d'assurance algériennes, la Cnma tente, depuis quelque temps, d'améliorer ses prestations de service et de déjouer les escroqueries des clients véreux. L'indemnisation des clients ayant contracté une assurance automobile auprès de la Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma) accusait, auparavant, un retard considérable. Une contrainte qui a poussé de nombreux clients à mettre un terme au contrat qui les liait à cette société. Cette situation déplorable a poussé la direction de la Cnma à s'engager dans des réformes à même d'améliorer les prestations de service en la matière, prenant des dispositions préventives telles que la refonte du système d'indemnisation, le fichier conducteur et l'application du bonus/malus. La Cnma envisage, en outre, de signer des conventions avec d'autres compagnies pour éviter de laisser traîner des dossiers qui restent des mois en instance en raison du problème de «liquidation» entre diverses compagnies d'assurance. «Nos prestations de service ont remarquablement progressé depuis quelque temps. Et pour couronner ce changement, nous sommes en phase finale de la mise en place d'un système de paiement plus fluide», a indiqué Mme Mériem Tazir, chef de division commerciale à la Cnma. S'agissant des problèmes rencontrés quotidiennement avec les clients, notre interlocutrice évoque notamment l'aventurisme des jeunes assurés ainsi que les multiples tentatives d'arnaque de la part de certains clients fraudeurs. «Cette catégorie de clientèle est concernée beaucoup plus que d'autres par les accidents de la route. Et dans la majorité des cas, le véhicule accidenté est entièrement réformé et nous devons impérativement rembourser à 100% le client qui a contracté une assurance tous risques.» Au regard de cet état de fait très fréquent, la branche assurance automobile est fortement déficitaire. A titre d'exemple : un client, qui contracte une assurance tous risques de l'ordre de 20 000 DA, est, en cas d'accident grave, remboursé par son assureur à hauteur d'un million de dinars. Une somme qui incite de nombreux fraudeurs à user de toutes sortes de subterfuges pour obtenir des indemnisations auxquelles ils n'ont pas droit. Dans ce contexte, Mme Tazir a attiré notre attention sur le fait que l'Algérien n'a pas la culture de l'assurance. Pour preuve, plus de la moitié des assurés, indique-t-elle, préfèrent contracter une assurance «responsabilité civile» sans garantie. Pourtant, l'assurance «tous risques» assure au client, et ce, quel que soit le dommage occasionné à son véhicule, à tort ou à raison, une indemnisation totale et sans tiers identifié.