Précision n La tutelle estime que l'ensemble des revendications du Cnes, y compris la levée des poursuites judiciaires sur les syndicalistes, ont été satisfaites. Lors de sa rencontre, hier, avec les responsables des médias nationaux, la première du genre, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, s'est montré optimiste quant au dénouement imminent de la crise que traversent, depuis quelques mois, plusieurs universités du pays. «J'ai bon espoir que les choses se débloqueront dans deux ou trois jours pour une reprise normale des cours dans les universités qui connaissent des perturbations à cause de la grève déclenchée par certains enseignants», a-t-il indiqué, précisant que sur soixante structures universitaires, deux seulement connaissent une situation de débrayage en l'occurrence l'université de Bab Ezzouar (Usthb) et l'université d'Oran (Usto) et trois autres (les universités de Béjaïa, Blida et Sidi Bel Abbes) se caractérisent par des perturbations. Revenant sur le conflit qui oppose son département au Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le ministre a affirmé que l'ensemble des revendications formulées par ce syndicat ont été déjà prises en charge par son département, ajoutant que tant pour la revalorisation des salaires que pour la question du logement et de la gestion démocratique des établissements universitaires, un terrain d'entente a été trouvé. Les augmentations des salaires ont été concrétisées à titre spécifique et la prime de rendement a été doublée. La promulgation du statut particulier de l'enseignant universitaire se fera, a-t-il promis, après la promulgation du statut général de la Fonction publique. Par ailleurs, la tutelle a attribué 11 000 logements sociaux au profit des enseignants et les logements de fonction dont ils refusaient de s'acquitter du loyer ont été cédés. Une partie de ce syndicat a, cependant, persisté dans son mouvement de débrayage, a encore noté M. Harraoubia, faisant remarquer que la justice, saisie au mois de mai dernier, l'a jugé «illégal». Les responsables de ce mouvement ont été placés sous contrôle judiciaire, mais pour apaiser la situation, le ministère, a-t-il tenu à préciser, a abandonné toutes les poursuites judiciaires contre ces derniers. Il a également expliqué que l'Etat n'a aucunement l'intention de privatiser l'université, ajoutant que des subventions importantes sont toujours accordées aux étudiants. Et de signaler, à titre d'exemple, que le prix du repas est toujours à 1,20 DA dans les restaurants universitaires alors que son coût réel est de 150 DA.