La journée s'annonce bien chargée pour le syndicat des enseignants du supérieur (Cnes) qui a reporté la réunion du conseil national, prévue pour jeudi dernier, pour aujourd'hui à Zéralda. Cette rencontre sera d'ailleurs précédée d'un rendez-vous d'une extrême importance, puisqu'il symbolise l'instauration d'un véritable cadre de dialogue qui a longtemps fait défaut du côté de la tutelle. Il s'agit, en définitive, de l'installation de la commission mixte entre le syndicat et le ministère de l'Enseignement supérieur qui aura pour tâche l'élaboration de l'avant-projet de statut particulier de l'enseignant, l'un des points principaux sur la liste de revendications qui a eu droit à de nombreuses promesses non tenues. La situation matérielle de l'enseignant et l'avenir de toute la corporation dépendent, justement, de ce changement longtemps souhaité. “Les politiques circonstancielles mises en œuvre par les pouvoirs publics depuis plusieurs années visaient beaucoup plus à réduire les dépenses qu'à améliorer l'efficacité et le rendement interne et externe de l'université”, a estimé la commission nationale du Cnes lors de la préparation d'une plate-forme qui pourrait servir de base de travail dans l'élaboration de l'avant-projet de statut. Celui-ci devra, entre autres, définir les missions de l'université et permettre aux enseignants de “se réapproprier l'ensemble des tâches et prérogatives liées au métier de l'enseignant”. Ce même chapitre figure, d'ailleurs, en tête de liste des points inscrits à l'ordre du jour du conseil national qui aura lieu, aujourd'hui même, à Zéralda et devra justement permettre aux membres du bureau d'informer les membres du conseil national sur tout ce qui a été entrepris jusqu'à présent comme activité syndicale. “Le conseil national devra, après évaluation, décider d'un plan d'action pour l'année prochaine”, nous a déclaré hier, M. Boukaroura, premier responsable du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) en parlant des perspectives du syndicat qui semble s'inscrire dans une logique positive. “La dernière rencontre avec le ministre, le 17 mai dernier, nous a paru assez prometteuse sans vouloir anticiper sur l'avenir. Nous lui avons remis nos propositions, notamment sur le statut particulier de l'enseignant sans négliger toutes les autres revendications”, dira-t-il, rappelant à l'occasion que le volet logement reste tout aussi important et qu'il connaît, à son tour, une avancée significative entre plusieurs formules d'acquisition (LSP et location-vente). Nabila Saïdoun