Les délégués de l'interwilayas du Mouvement des citoyens ont dressé, hier, au cours d'une conférence de presse, le bilan du dialogue avec les pouvoirs publics, un piètre bilan, selon eux, puisque presque la totalité de la plateforme d'El-Kseur n'est pas appliquée. En effet, mis à part quelques points du document à l'instar de «la prise en charge médicale ainsi que l'indemnisation des victimes de la répression, l'arrêt des poursuites judiciaires contre les membres du mouvement, le processus de défiscalisation ainsi que la réintégration des travailleurs», d'autres mesures demeurent en suspens. Il s'agit, selon Belaïd Abrika, porte-parole des archs dialoguistes, des plus importantes revendications de son mouvement. Abrika a estimé en effet que «80% des revendications contenues dans la plateforme d'El-Kseur ne sont pas appliqués sur le terrain». Selon lui, «le blocage concernant la prise en charge de la langue amazighe, le jugement des assassins, le départ des brigades de la Gendarmerie nationale, le plan économique d'urgence pour la région» sont autant de points qui n'ont pas été satisfaits malgré les moyens conséquents dont dispose aujourd'hui le pays. Par ailleurs, évoquant les questions d'actualité nationale, Belaïd Abrika a tenu à rappeler, à propos de la Constitution, que la plateforme d'El-Kseur demande le changement de cette dernière en annonçant la préparation d'un mémorandum résumant la position des mouvements des archs sur le sujet. Concernant les échéances électorales, le représentant des archs s'est contenté de dire que son mouvement n'est pas un parti politique, néanmoins il compte s'impliquer indirectement, en pesant de tout son poids lors des élections législatives et locales prévues en 2007, pour faire aboutir la totalité des revendications de la plateforme d'El-Kseur.