Le taux de croissance du PIB est passé de 3% par an en 2000/2002 à près de 6% en 2003/2004 et à 5,1% en 2005, soutenu essentiellement par l'augmentation de la production d'hydrocarbures et des cours mondiaux du pétrole qui ont permis de réaliser d'appréciables excédents de la balance courante (les recettes des hydrocarbures représentent 97% des recettes d'exportation des biens et services non-facteurs). Dans le même temps, grâce à la fiscalité pétrolière qui représente plus de 60% des recettes de l'Etat, les finances publiques sont positivement influencées dans la mesure où un excédent budgétaire est réalisé chaque année depuis 2000, ce qui a permis de s'engager dans des dépenses publiques élevées et de lancer le Programme de soutien et de relance économique (Psre) et le Programme national de développement de l'agriculture (Pnda). La relance de la croissance est, pour l'essentiel, financée par la ressource pétrolière, ce qui constitue un modèle de développement particulièrement vulnérable à long terme. Avec 48% de la valeur ajoutée, le secteur des hydrocarbures constitue la principale source de devises de l'économie (95% des recettes d'exportation). La structure encore mono-exportatrice de l'économie et la faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures touchent la question de la compétitivité externe de l'économie, à l'heure de l'entrée en vigueur de l'Accord d'association avec l'Union européenne et des négociations en vue de l'adhésion à l'OMC. Sources : Banque mondiale, FMI, World Development Indicators 2006 et FMI (Article IV Consultation 2005), Country Report.