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“L'Algérie doit en priorité accroître la productivité et diversifier l'économie” Grand plan sur l'économie algérienne dans la revue “Finances et développement” du FMI
“La bonne gestion des richesses en hydrocarbures a permis à l'Algérie de réaliser une croissance vigoureuse et d'assurer la stabilité macroéconomique”, lit-on dans un gros plan consacré à l'économie algérienne publié dans la revue Finances et développement du Fonds monétaire international publié en juin. “Il s'agit désormais d'approfondir les réformes de marché, surtout dans le secteur financier, pour diversifier l'économie et réduire le chômage”, souligne le document. Le FMI estime que la création d'emplois dans le secteur hors hydrocarbures a permis de réduire de moitié le chômage, qui reste néanmoins élevé chez les jeunes. Le document explique que la forte croissance récente de l'Algérie tient à la production accrue d'hydrocarbures et au regain d'activité dans les services, le bâtiment et les travaux publics. La hausse record des cours du pétrole s'est traduite par d'énormes excédents courants, une hausse rapide des réserves de change, la chute de la dette extérieure et de gros excédents budgétaires — malgré un ambitieux programme d'investissements publics visant à répondre aux besoins pressants d'infrastructures et de services sociaux. Le taux de change est géré avec souplesse et malgré le renchérissement des denrées alimentaires, l'inflation globale est maîtrisée. “L'Algérie doit en priorité accroître la productivité et diversifier l'économie en dehors des hydrocarbures”, recommande le FMI. Pour rappel dans son dernier rapport dévaluation, le FMI avait estimé que les réformes économiques axées sur le marché conduit par l'Algérie commencent à donner leurs fruits. Les conditions macroéconomiques, souligne le rapport, se renforcent et les perspectives à court terme sont favorables. Le FMI prévoit un taux de croissance de 5% en 2008, contre 4,5 en 2007, tirer les hydrocarbures et les services, la construction et même l'industrie. Du coup, “les défis-clés de l'Algérie sont de garantir une croissance hors hydrocarbures forte et durable, pour réduire la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, baisser davantage le chômage et améliorer les niveaux de vie d'Algériens”. C'est que le secteur des hydrocarbures représente la presque moitié du PIB et trois quart des revenus fiscaux, mais seulement 2% de l'emploi total. Les hydrocarbures sont un secteur capitalistique. Ce n'est pas un secteur pourvoyeur d'emplois. “Le fait de diversifier l'économie est aussi essentiel pour diminuer le risque lié à la volatilité des prix du pétrole”, expliquent les experts du FMI. Le développement de l'activité hors hydrocarbures, selon le FMI, exige une intermédiation financière efficace. M. R.