Griefs n Les élus reprochent au président de l'APC sa «mauvaise gestion» qui s'est répercutée négativement sur la situation de la commune, dont les budgets n'ont pas été adoptés à ce jour. Les élus à l'Assemblée populaire communale d'Akerrou ont voté, jeudi dernier, un retrait de confiance contre le président de l'APC, Mohamed Zellal, tendance FLN. Les votants sont les deux élus de la même tendance que le maire, ceux du RND, l'élu du FFS et l'indépendant. Le vote a eu lieu en présence d'un huissier de justice, mais en l'absence du président de l'APC. Ce dernier est accusé par ses opposants de «mauvaise gestion». En effet, dans un document adressé au wali de Tizi Ouzou ce 4 septembre, les six élus relèvent que «la gestion de la collectivité est dans un état désastreux en raison de l'entêtement du P/APC à vouloir diriger seul les affaires de la commune». Par ailleurs, ils remarquent que dix mois après son investiture l'exécutif n'est toujours pas installé et l'assemblée ne s'est réunie que deux fois pendant cette période. Conséquences de cette situation : les budgets n'ont pas été adoptés et par la même «toutes les factures de la commune sont en instance de payement (…) ce qui a amené les fournisseurs des biens et services à refuser toute collaboration», lit-on encore dans le même document. Les élus de l'APC d'Akerrou ont alors demandé au wali de procéder au retrait de confiance du maire, ce que le premier responsable de l'exécutif de wilaya ne peut faire. Nous avons contacté, hier, Mohamed Zellal, qui nous a déclaré qu'il n'était pas au courant de ce retrait de confiance. Et pour cause, il n'a pas convoqué l'assemblée de jeudi passé ce qui rend le retrait de confiance illégal, comme il nous l'explique : «Des élus sont venus me voir mardi pour me demander de convoquer une assemblée extraordinaire pour jeudi passé. Je leur ai dit que cela ne pouvait se faire à la date qu'ils souhaitaient et je leur ai proposé le jeudi 14 de ce mois. Ils se sont convoqués eux-mêmes, ce qui n'est pas réglementaire car seul le P/APC a la prérogative de convoquer une AG.» L'administration va-t-elle entériner le retrait de confiance au président de l'APC d'Akerrou ?