Abbas et Haniyeh ont convenu, hier lundi, de la création d'un gouvernement d'union nationale ce qui pourrait mettre fin à la crise politico-financière et ouvrir la voie à une reprise des aides occidentales. Abbas doit dissoudre le gouvernement sous 48 heures et charger le chef de file du Hamas, Ismaïl Haniyeh, de former, en principe cette semaine, un cabinet d'union nationale, au sein duquel cohabiteront le Hamas, vainqueur des dernières législatives, et le Fatah, le parti de Abbas. «Nous avons achevé la définition du programme politique du gouvernement d'union nationale, basé sur le document d'entente nationale, signé en juin par les groupes palestiniens», a indiqué Abbas après une nouvelle rencontre à Gaza avec Haniyeh. Ce dernier a, de son côté, confirmé être parvenu à un compromis avec Abbas après des semaines de tractations. Le document d'entente nationale prévoit de concentrer les attaques anti-israéliennes dans les territoires de Cisjordanie et de Gaza occupés depuis 1967 et la création d'un Etat sur ces terres, ce qui constitue une reconnaissance implicite du droit d'Israël à l'existence. Pour sa part, le département d'Etat américain a déclaré, à l'issue de ce changement, que son pays jugera le nouveau gouvernement palestinien sur ses actes, notamment sur son respect des exigences du Quartette.