Le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef du Hamas, Khaled Mechaâl, entament, aujourd'hui, mardi, un dialogue crucial à La Mecque pour tenter de sceller un accord sur un gouvernement d'union et faire cesser les violences partisanes dont la dernière vague a fait plus de 60 morts. Le dernier cessez-le-feu en date, annoncé vendredi dernier, semblait être respecté dans la bande de Gaza par les deux parties. A La Mecque, Abbas et Mechaâl tenteront de surmonter les divergences qui ont empêché la formation d'un cabinet d'union en dépit de plusieurs mois de dialogue. Le roi Abdallah, qui les réunit en fin de journée, espère que la rencontre aboutira à un accord contraignant. «J'espère que les frères ne sortiront des lieux sacrés qu'avec un accord contraignant et qu'ils jureront d'arrêter cette effusion de sang», a déclaré le roi Abdallah. Le Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, sera aussi du voyage alors que les pourparlers continuent de buter sur les questions clés des relations avec Israël et de la répartition des portefeuilles dans un gouvernement d'union. Le refus du Hamas de reconnaître le droit d'Israël à l'existence et les accords passés entre l'OLP et l'Etat hébreu, comme l'exige le Quartette (ONU, Etats-Unis, Europe, Russie), a entraîné la suspension des aides financières occidentales directes, laissant les territoires palestiniens au bord de l'asphyxie. «Nous nous rendons à La Mecque armés d'une sincère volonté de parvenir à un accord mettant fin à la crise, renforçant l'unité et conduisant à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale», a déclaré Haniyeh, hier, lundi. Pour le chef du groupe parlementaire du Fatah, Abbas Al-Ahmad, tout accord doit être «basé sur le programme politique de l'OLP». «Le gouvernement doit respecter ce programme ainsi que les accords passés pour nous permettre notamment d'obtenir la levée du blocus», a-t-il déclaré. Dimanche dernier, Khaled Mechaâl, chef du bureau politique du Hamas en exil à Damas, a souhaité «un véritable partenariat entre le Fatah et le Hamas», affirmant qu'il était interdit d'échouer.