Le parti de Abou Djerra Soltani prévoit, dans ses statuts et son règlement intérieur, «un quota de 10% de femmes dans tous les exécutifs : bureau national, bureau de wilaya et bureau communal», mais la réalité des élus est tout autre. Sur 11 secrétaires nationaux (sans compter le président du mouvement et ses vice-précidents), seule Madame Belhadjar est membre. Le conseil national (Madjlis El-choura) est composé de 180 membres dont 36 femmes. «Les statuts du parti prévoient un quota de 20% de femmes qui siègent au conseil national, en plus de celles élues en dehors du quota», déclare Madame Belhadjar Aïcha, secrétaire nationale chargée des femmes et des affaires de la famille. Dans plusieurs bureaux de wilaya à l'instar de ceux d'Oran, de Tébessa et de Aïn Témouchent, «plus d'une femme y siège». A la question de savoir s'il y a des femmes au poste de présidente de bureaux communaux, Madame Belhadjar affirme que «cinq bureaux communaux du MSP sont dirigés par des femmes, mais aucun des 48 bureaux de wilaya n'est dirigé par une femme». Au sujet des députés, Madame Belhadjar nous informe qu'aucune femme du MSP n'a été élue députée en juin 2002. «En revanche en 1997, nous avions deux députées, dont moi-même, élue d'Oran.» Concernant les élus locaux, «le MSP a plus de 1 200 élus locaux. Nous avons une seule femme élue dans la commune de Mascara et huit élues à l'APW dans différentes wilayas», affirme Mme Belhadjar. Cette absence de femmes élues, elle l'explique par «le refus de la femme algérienne de s'impliquer dans la politique. Elle n'aime pas la responsabilité». Pour Mme Belhadjar, «en Algérie, nous avons minimisé le rôle de la femme par rapport à ce qu'elle fait pour le pays et ses compétences».