Résumé de la 12e partie n Aïcha a promis de ne pas se montrer plus intelligente que le roi, mais suggère à un homme le moyen d'affronter le roi, sur une affaire de justice. Le lendemain, alors que le roi rend la justice, le propriétaire du poulain se présente. Le roi le reconnaît. — Ton affaire a été jugée, dit le roi — Oui, sire, je viens pour une autre affaire.... Une affaire de poules ! Le roi, intrigué par cette réponse, demande à l'homme de s'expliquer — Voilà, Majesté, j'ai acheté des graines pour mes poules, or il s'avère que le marchand a mis des cailloux dans le sac, pour l'alourdir. J'ai donné les graines mêlées de cailloux à mes poules. En voulant les croquer, elles se sont cassé les dents ! Le roi rit. — Des poules qui ont des dents. On dit que si cela arrivait, ce serait la fin du monde ! — Oui, sire, on dit aussi que si les mules devaient mettre bas, ce serait aussi la fin du monde ! Le roi comprend l'allusion et, confus, il s'excuse auprès de l'homme et ordonne qu'on lui rende son poulain. Puis il convoque l'homme et lui dit. — Tu n'es pas assez intelligent pour avoir trouvé la réponse que tu m'as faite ! Je veux savoir qui t'a aidé ! L'homme commence par nier, comme le roi menace de le torturer, il lui dit la vérité. Le roi entre dans une violente colère. Il appelle sa femme et lui dit. — Tu m'as trompé, tu m'as aussi humilié en me faisant réviser un procès. Je veux que tu quittes aujourd'hui même le palais et que tu retournes chez tes parents ! Je t'autorise à emporter tout ce qui peut paraître avoir de la valeur à tes yeux mais je veux que tu partes ! Aïcha a compris que l'homme a parlé. — Sire, dit-elle au roi, avant de me chasser, accordez-moi une faveur. — Parle, dit le roi ! — Je veux faire un dernier repas avec vous ! Le roi accepte. Le soir, alors que Aïcha a préparé un grand coffre en bois pour emporter ses affaires, le roi arrive. Ils mangent ensemble, le couscous que Aïcha a préparé, puis le roi boit. Or, quelques instants avant, la jeune femme avait versé un puissant narcotique dans l'eau. Dès qu'il a bu, le roi tombe, endormi. Aïcha le cache aussitôt dans son coffre. Elle appelle les gardes et leur demande de charger le coffre sur un chariot et de l'y conduire chez ses parents. Arrivé chez les parents d'Aïcha, le roi se réveille, les effets du narcotique s'étant dissipés. Il tambourine et Aïcha lui ouvre. Il l'aperçoit, regarde où il se trouve et s'écrie : — Qu'as-tu fait, malheureuse ? Où m'as-tu amené ? — Sire, dit-elle, vous m'avez autorisée à prendre tout ce qui avait de valeur à mes yeux. Eh bien, vous êtes la seule personne à avoir de la valeur... Cette parole plaît au roi qui pardonne à Aïcha et la ramène au palais où il donne une grande fête en son honneur.