Le SG de l'Ugta, qui a révélé cette information hier, a affirmé qu'en cas d'accord des organisations patronales, les inspecteurs du travail veilleront à l'application de ces hausses de salaires par les entreprises privées. L'Ugta a demandé aux organisations patronales d'augmenter de 20 % les salaires des travailleurs du secteur privé. C'est ce qu'a révélé, hier, dimanche, son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd, en marge du séminaire de formation des inspecteurs du travail organisé par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale à Alger. Le premier responsable de la Centrale syndicale a tenu à préciser que les entreprises privées seront tenues de revoir à la hausse les salaires de leurs employés une fois le O.K. des organisations patronales acquis. «Une fois la convention signée et parrainée par le Chef du gouvernement, l'augmentation des salaires deviendra imposable pour tout le monde», dira-t-il en substance. Et d'ajouter que les inspecteurs du travail veilleront au respect de l'accord qui sera conclu avec le patronat : ils pourront faire «une injonction à ceux qui ne respectent pas l'accord». S'agissant du taux de l'augmentation des salaires des travailleurs du secteur économique public, M. Sidi-Saïd a indiqué qu'il variera entre 15 et 30 %. Dans ce sens, Mohammed Lakhdar Badreddine, secrétaire national de l'Ugta chargé des affaires économiques, a souligné que la plupart des fédérations ont achevé les négociations avec les Sociétés de gestion et des participations (SGP) au sujet des conventions de branches, non sans reconnaître que des «blocages» demeurent encore pour certains secteurs, dont notamment ceux de l'hydraulique, des travaux publics, des mines, du bois et du textile. Toutefois,«les taux d'augmentation des salaires proposés par les SGP, qui étaient nuls il y a une semaine, sont passés à 5% et 10% pour les entreprises déstructurées et à 15% pour celles jouissant d'une bonne santé», a-t-il poursuivi. Seule la fédération de la mécanique, métallurgie et électronique est confrontée «à de sérieux de problèmes» et peine encore à trouver un accord avec les SGP, selon Mohammed Lakhdar Badreddine qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre-évaluation avec les présidents des 17 fédérations affiliées à l'Ugta. Cela dit, et s'agissant des salaires impayés des travailleurs, le premier responsable de l'Ugta a déclaré qu'ils seront versés avant le ramadan. «Les stocks impayés doivent se faire incessamment et il est impératif d'accélérer les choses pour que les travailleurs soient payés ne serait-ce qu'en leur octroyant une avance avant le mois de ramadan», a-t-il affirmé en substance. Ces propos ont été confirmés par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale qui a fait remarquer que les salaires «de la première et de la deuxième catégories de travailleurs sont en cours de paiement, alors que ceux de la troisième catégorie sont actuellement à l'étude».