Résumé de la 2e partie n Noria, que Kamal rencontre, est, comme lui, une enfant livrée à elle-même. Les deux jeunes gens veulent se marier, mais un obstacle se dresse sur leur chemin : le logement. Le lendemain, quand il la revoit, Noria est toute souriante. «Alors ? demande Kamal. — Je crois que j'ai une idée ! — Pour le logement ? — Oui...» Et elle lui parle du mari de sa mère, Si Omar, qui habite dans une maison de campagne, à O., à quelques kilomètres de Sétif. Il a une grande maison, avec plusieurs pièces, et depuis la mort de la mère de Noria, il y vit seul. Le visage de Kamal s'éclaire d'un sourire. «Mais voilà la solution ! — Attends, il faut d'abord voir le mari de ma défunte mère ! — Pourquoi refuserait-il puisque sa maison est grande et qu'il est seul à l'habiter? Au contraire, ça lui fera de la compagnie !» Noria fait la moue. «Je dois te dire que ce n'est pas un homme très commode... C'est un solitaire, qui n'aime pas beaucoup les gens... — Mais toi, tu es sa fille ! — C'est le mari de ma mère... Ce n'est pas la même chose ! — Allons, ne sois pas pessimiste, je suis sûr que ton beau-père va nous accueillir avec beaucoup de joie et nous ouvrir les portes de sa maison !» Kamal décide que le jour même, ils iront le voir. La localité n'est pas très loin de leur lieu de résidence ; un car les y emmène. Le couple a pris des fruits et des gâteaux. Le vieux Si Omar leur réserve un accueil plutôt mitigé. «Qui est cet homme que tu me ramènes-là ? lui demande-t-il en aparté. — C'est mon fiancé, dit Noria. — Tu sors avec un homme que tu n'as pas encore épousé ? — Justement, nous allons nous marier... Si tu veux bien nous aider !» Et elle lui demande de les loger, pour une courte période, le temps qu'ils trouvent un logement. «Habiter chez moi ? dit le vieux, pas question ! — Mais pourquoi ? gémit Noria, la maison est grande... Elle pourrait abriter plus de personnes que cela ! — Je ne veux pas d'étranger chez moi, dit Si Omar. D'ailleurs je veux que tu repartes immédiatement avec cet homme que tu ramènes. Il ne m'inspire pas confiance!» Noria essaye encore d'attendrir celui qui a été le mari de sa mère, mais Si Omar ne veut rien savoir : il ne veut pas de cet homme chez lui. «On rentre, dit-elle, la mort dans l'âme, à Kamal. — Déjà ? dit le jeune homme, surpris. — Oui, on n'a rien à faire ici !» (à suivre...)