Résumé de la 4e partie n Kamal et Noria ont décidé d'obliger le beau-père de la jeune femme à les laisser habiter chez lui, à O., où il possède une maison. Le lendemain, ils se rendent de bonne heure à O. Comme ils l'ont supposé, Si Omar est parti travailler. Kamal parvient à ouvrir la porte et le couple peut entrer. «C'est désormais notre maison !», dit Kamal. Mais Noria n'est pas rassurée. «Attends que mon parâtre revienne et tu verras comment il va nous chasser ! — Il ne fera rien de cela ! — Parle-lui avec gentillesse, peut-être qu'il changera d'avis ! — Il a intérêt à changer d'avis», dit Kamal. Il s'empare d'une pioche et la cache derrière une porte. «Fais-nous à manger !», dit Kamal. Mais ils n'ont pas le temps de manger le plat que la jeune femme a préparé : Si Omar arrive, peu avant midi. Il voit le couple et s'emporte aussitôt : «Que faites-vous chez moi ? Ne vous ai-je pas dit de ne plus revenir ici ? — Père, dit Noria, nous n'avons pas où aller... — Je ne suis pas ton père !», crie Si Omar, en colère. Kamal avance. «Ecoute, nous te demandons de nous loger quelque temps seulement, nous n'avons pas où aller ! — Je ne veux rien savoir ! tonne Si Omar. Dehors, dehors !» Comme le couple ne bouge pas, Si Omar se dirige vers la sortie. «Je vais vous dénoncer aux gendarmes : entrée par effraction, menaces...» Kamal saisit la pioche dissimulée derrière la porte et avant que le malheureux Si Omar ne se rende compte de ce qui lui arrive, il lui fracasse le crâne. «Va vite fermer la porte», dit-il à Noria. Elle obéit, tremblante. Kamal jette la pioche, pleine de sang, et s'écrie : «Maintenant, nous sommes chez nous ! — Tu crois ? demande toute tremblante Noria. — Oui !» Il lève les mains au ciel : «Nous sommes les maîtres de la maison ! Tout cela est à nous ! La maison, les terres ! Maintenant, allons manger, j'ai faim ! — Et le corps ? «Nous nous en occuperons par la suite ! Il la fait sortir de la pièce où le corps du malheureux Si Omar gît dans une mare de sang, et ferme la porte derrière lui. «Ce soir, je veux que tu fasses un bon repas, nous nous marions !» Plus tard, on reprochera aux deux assassins d'avoir banqueté avec un cadavre dans la maison... (à suivre...)