L'Ancien Testament et le Coran rapportent, en évoquant Joseph, des récits de rêves, interprétés par le prophète monothéiste. La version coranique, que nous rapportons ici, figure dans la sourate XII, intitulée Sourate de Joseph. Fils du Prophète Jacob, Joseph est d'une beauté extraordinaire. Comme son père l'aimait beaucoup, ses frères étaient jaloux de lui et cherchaient à le perdre. C'est ainsi qu'ils l'ont enlevé et jeté dans un puits. Des marchands égyptiens l'ont récupéré et vendu au chef de la police, Al‘Azîz (Putiphar dans l'Ancien Testament). Comme celui-ci n'avait pas d'enfant, il l'a adopté et élevé comme son propre fils. Mais voilà que la femme d'Al ‘Azîz conçoit pour lui un désir coupable. Comme le jeune homme lui résiste, elle l'accuse d'avoir essayé d'abuser d'elle et le fait jeter en prison. Joseph y demeure jusqu'à ce que le Pharaon fasse un rêve qui l'intrigue : il a vu sept vaches maigres manger sept vaches grasses et sept épis verts sept épis desséchés. Ses interprètes, ayant échoué dans l'interprétation de ce rêve, ont indiqué au Pharaon le jeune prisonnier qui s'est enquis la réputation d'interpréter les songes. Joseph explique ainsi le songe : les vaches grasses et les épis verts représentent sept années d'abondance, les vaches maigres et les épis desséchés représentent sept années de sécheresse et de famine. Il fallait donc économiser le blé pour éviter la disette. L'interprétation plaît au Pharaon, qui élève Joseph au rang de grand intendant. La prédication s'est avérée juste et il y a eu, en Egypte, sept années d'abondance et sept années de sécheresse. Mais grâce à la bonne gestion de Joseph, inspiré par Dieu, il n'y a pas eu de famine dans le pays.