Paradoxe n La rentrée scolaire est un moment de joie et de retrouvailles pour les élèves. Pour les parents, en revanche, c'est un rendez-vous qui fait voler en éclats leur tirelire. Pour cette rentrée scolaire, les parents disposent d'un large choix à la fois sur le plan des prix et de la qualité des produits exposés. Ceci d'autant plus que l'offre est, manifestement, nettement supérieure à la demande. Mais de toute évidence, entre les prix affichés dans les magasins, dans les grandes surfaces et ceux annoncés sur les marchés aux puces, le choix est vite fait. Cette concurrence s'avère, ainsi, profitable aux petites bourses qui auront l'occasion de répondre aux besoins de leurs enfants en matière de fournitures scolaires. Les articles «made in China» semblent, toutefois, en bonne place en termes de vente au regard de leurs prix défiant toute concurrence, même si la qualité laisse parfois à désirer. Entre un sac à 550 DA au marché, 800 DA dans un magasin et 1 500 DA dans une boutique, le choix des parents est souvent dicté par leurs revenus. Idem pour les autres fournitures scolaires, des cahiers et des trousses à l'effigie des héros des plus jeunes, gommes et crayons avec des dessins aux couleurs chatoyantes, le choix est large et les prix, en moyenne, restent abordables pour les revenus moyens si le nombre d'enfants par foyer ne dépasse les deux ou trois, témoignent des parents. La tâche n'est cependant pas facile pour les sans-revenus, dont le moindre sou a son importance et est destiné à un achat bien précis. La situation se complique davantage lorsqu'on doit subvenir aux besoins de plusieurs enfants scolarisés à la fois. Dans ce cas de figure où la vie entière d'une famille est suspendue à un modeste revenu, les désirs et les fantaisies des enfants sont rarement évoqués. Par ailleurs, le budget consenti pour la rentrée scolaire se voit, fréquemment, revu à la hausse une fois la liste des fournitures scolaires établie par l'établissement. C'est pourquoi les parents s'approvisionnent pour cet événement en visitant, inlassablement, plusieurs marchés et magasins pour tenter de saisir l'occasion rare et satisfaire tant bien que mal leur progéniture.