Jusqu'à l'heure actuelle, les spécialistes s'interrogent sur la cause principale de cette maladie incurable aux conséquences dramatiques et qui touche principalement les personnes âgées.En Algérie, aucune statistique ne permet de faire une estimation de la population concernée. Méconnue en Algérie «même de certains spécialistes», l'Alzheimer est une maladie qui touche, en grande partie, les personnes âgées. Elle est intimement liée à la perte des neurones «cellules» dans le cerveau, sans que ce soit là la cause principale, cette dernière étant inconnue des spécialistes. En outre, les maladies vasculaires cérébrales aggravent certains cas. Pour les symptômes, ceux-ci sont multiples, «ils vont de la difficulté à exécuter des tâches ordinaires jusqu'à la désorientation dans l'espace et le temps, en plus de troubles de l'humeur et du comportement», explique le docteur Abada Bendib. Les spécialistes présents à la journée ont unanimement expliqué que peu de gens comprennent ce qu'il en est réellement. «Les familles croient à une évolution normale de la personne malade, alors que celle-ci oublie, dans certains cas sévères, même ses enfants ce qui n'est pas un moindre danger pour toute la famille.» Pour le traitement, le professeur Masmoudi, du CHU de Bab-El-Oued, estime qu'actuellement le remède n'existe pas, toutefois des médicaments qui soulagent le malade de certaines douleurs, sont présents sur le marché, mais pas à la portée de tout le monde. «Une prise en charge d'un mois coûte environ 10 000 DA pour une personne», ce qui lui fait dire qu'«une assistance sociale est plus que nécessaire». Quant à la famille du malade, le docteur Bendib nous affirme que la prise en charge du patient devient un sérieux problème pour la famille «d'où la nécessité de créer des centres de jour afin de soulager ces patients et leurs familles». Questionné à propos du nombre des malades en Algérie, le docteur Bendib estime qu'il n'est pas connu. Néanmoins, une enquête réalisée en 2004 par le service de neurologie de Bab-El-Oued, indique que sur les 3 000 patients reçus au service, les médecins ont trouvé 30% des patients souffrant de troubles liés à la perte partielle de la mémoire et 13% ont pratiquement la maladie d'Alzheimer. Ces chiffres sont loin d'être un sondage efficace selon les spécialistes. Pour eux, un certain nombre de critères doivent être pris en considération pour donner des chiffres fiables. A la fin de la journée, quelques familles, comptant des membres atteints de la maladie, ont apporté leurs témoignages. «J'ai découvert la maladie de mon mari lorsqu'il a décidé de vendre sa voiture à 15 000 DA», a ainsi confié une dame à l'assistance, afin de dire que c'est une maladie difficile à détecter.