Malaise n Que se passe-t-il à l'USM Alger ? C'est la grande question que se posent les observateurs et surtout ses supporters qui n'ont pas caché leur colère à l'issue de la défaite face au NAHD. De l'avis de tous ceux qui ont suivi cette rencontre, l'USMA a produit son plus mauvais match depuis bien longtemps, plus mauvais que celui de la saison dernière contre le même adversaire au stade du 20-Août-55 et qui a entraîné la perte définitive du titre de champion au profit de la JSK. Avec la venue d'un nouvel entraîneur, le Français René Lobello, les fans usmistes s'attendaient à un renouveau de leur équipe, mais l'espoir de voir celle-ci s'engouffrer dans la course au (x) titre(s) est de plus en plus compromis par les résultats en dents de scie (trois défaites en six matchs) qui font qu'elle réalise son plus mauvais début de saison depuis bien longtemps. Plusieurs anciens joueurs n'ont pas été épargnés par la vindicte populaire, au moment où le coach tente de trouver son meilleur onze et sa meilleure ossature, soit un vrai casse-tête pour le technicien français appelé à composer entre la jeune génération et les vieux cadres. L'intransigeance, la méthode de travail et le professionnalisme de Lobello dérangent-ils certains clans habitués à d'autres traitements de la part des anciens staffs techniques ? Le vœu exprimé par certains éléments de quitter le club ne pèse-t-il pas sur la solidarité et l'ambiance du groupe? Les sanctions prises contre certains éléments pour des absences à l'entraînement n'annoncent-elles pas des lendemains qui déchantent ? Toutes ces interrogations taraudent la famille usmiste qui ne comprend plus le niveau du jeu proposé par les coéquipiers de Dziri et l'absence de cette âme conquérante qui a souvent animé l'équipe de Soustara depuis plus d'une dizaine d'années. Est-ce la crise alors ? «Non !», dit Saïd Allik, le président du club. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, dans l'émission Fous du Foot, le boss de l'USMA réfute toute idée de crise au sein de son club, et encore moins à cause d'une simple défaite en championnat. Allik insistera sur le fait que l'USMA passe par une phase de transition où elle est appelée à souffler après une décennie truffée de titres et de consécrations, non pas par manque d'ambition, mais que c'est un passage obligé pour monter une nouvelle équipe d'avenir à la dimension de sa devancière. Les choses ne sont pas aussi simples que le pensent certains irréductibles supporters des Rouge et Noir, toujours avides de victoires, car il faut du temps, du travail et de la patience.