Bilan n Tel est le constat fait, hier, par l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger (Upewa) lors d'une conférence de presse consacrée à la rentrée scolaire 2006/2007. Amer Yahia, président de l'association, a relevé plusieurs dysfonctionnements dans les établissements scolaires dus à certaines décisions prises par la tutelle, dans le cadre de la réforme du système éducatif. Il s'agit, entre autres, selon lui, de la gestion de la carte scolaire, du projet d'établissement, du rôle mitigé des associations des parents d'élèves et, enfin, des manuels scolaires. Concernant le premier point, en l'occurrence la nouvelle carte scolaire, le représentant des parents d'élèves de la wilaya d'Alger s'est demandé si «nos gestionnaires (allusion faite aux responsables du secteur) connaissent vraiment les conséquences d'une telle décision». Selon le conférencier, cette nouvelle carte a non seulement créé l'anarchie dans l'orientation pédagogique des élèves, mais a aussi perturbé leur affectation. «C'est ainsi que des milliers d'élèves ont été orientés vers des branches techniques malgré leurs maigres résultats dans les matières essentielles de ces nouvelles filières d'enseignement», a-t-il souligné. A propos de l'affectation des élèves, l'orateur dira que cela a rendu la situation délicate pour nos enfants. «Des milliers d'élèves bataillent chaque matin pour aller en dehors de leurs daïras. C'est le cas des élèves d'El-Harrach qui vont à Rouiba et de ceux de Hamadi qui sont transportés pour étudier à Dar El-Beïda», a-t-il ajouté. Concernant le projet d'établissement, M. Amer Yahia le juge arbitraire, estimant qu'il vise à écarter les parents d'élèves du centre de décision et de la gestion de l'établissement. «Lorsqu'on se retrouve à deux parmi dix personnes qui représentent la commission, on ne peut faire passer nos propositions», dit-il, ajoutant que ce nouveau système de gestion «encourage le favoritisme et le clientélisme». A titre d'exemple, le président de l'Upewa citera l'exclusion des parents des commissions de recours pour n'assister qu'au conseils de discipline qui «servent à exclure les élèves», indique-t-il. Pour ce qui est du manuel scolaire, le président de l'Upewa a dénoncé le renouvellement des manuels scolaires, à chaque fois, sous couvert de différents prétextes, à l'instar de la réforme. «Des milliards de dinars sont dépensés chaque année pour faire de nouveaux manuels alors que des besoins élémentaires des élèves et des enseignants ne sont pas satisfaits», se désole-t-il. En plus, ajoute l'orateur, la possession de livres scolaires est rendue obligatoire à des prix exorbitants. A ce propos, le porte-parole des parents s'interroge sur l'importance de l'opération de location des anciens manuels, «au moment où on se retrouve à chaque rentrée avec de nouveaux livres !».