Dans une déclaration rendue publique, hier, les parents d'élèves sont montés au créneau pour dénoncer la non-application de la décision du ministère de l'éducation nationale portant levée de toutes les suspensions administratives et judiciaires prises à l'encontre des enseignants durant le mouvement de protestation. En effet, à ce jour, deux représentants du Conseil des lycées d'Alger, MM. Osmane et Bourahla, n'ont pas pu rejoindre leur poste de travail. Aussi, les parents d'élèves ont exprimé leur vive inquiétude quant à une éventuelle reprise du mouvement de protestation qui pourrait retarder l'année scolaire. C'est pourquoi, ils ont interpellé le ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, afin qu'il tienne sa promesse. De son côté, M. Yahia Amar, président de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger (Upewa), dénonce l'abus de pouvoir exercé par l'inspection académique de la wilaya d'Alger. Tout comme il accuse les responsables de l'académie d'avoir entretenu la contestation dans les lycées d'Alger durant l'année 2002/2003 et pris des mesures antipédagogiques envers les élèves. “Les élèves sont les victimes du conflit entre le département de Benbouzid et l'académie de la wilaya d'Alger qui refuse d'appliquer les deux circulaires établies par la tutelle en faveur des élèves touchés par le séisme du 21 mai 2003”, affirme M. Amar Yahia. Et d'ajouter : “Les responsables sont coupables de négligence de l'avenir des lycéens.” À titre de rappel, l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger (Upewa) avait intenté une action en justice contre l'académie pour non-application de la circulaire ministérielle et elle a eu gain de cause, mais celle-ci campe sur ses positions et refuse toujours d'appliquer le verdict du tribunal. R. N.