Le centre de recherche en diabétologie d'un centre hospitalier en France teste actuellement deux systèmes destinés à remplacer les carnets papier. Le premier, baptisé «T+», expérimenté chez une dizaine de patients âgés en moyenne de 55 ans, s'adresse «aux malades qui souffrent d'un diabète de type II, et doivent passer d'un traitement par comprimés à des injections d'insuline», explique le responsable du service de diabétologie de l'hôpital. Pour tester leur taux de sucre dans le sang, ces diabétiques utilisent un lecteur de glycémie classique qui, connecté à un socle spécial, va transmettre les données vers leurs téléphones portables via une liaison bluetooth ou infrarouge. Celui-ci leur indique instantanément la dose d'insuline adéquate et les informations sur l'évolution de la glycémie sont stockées et transmises sur un site Internet sécurisé, permettant au médecin d'assurer un suivi plus précis. L'expérimentation du «T+» va prochainement entrer dans une deuxième phase, sur une quinzaine de centres, et une centaine de patients.Le deuxième système est destiné aux diabétiques de type I, qui nécessitent un traitement beaucoup plus contraignant, et fonctionne également selon un principe de collecte et de transmission des données. Testé sur des patients de 16 à 62 ans, il leur permet d'assouplir la surveillance excessivement contraignante de leur régime alimentaire. «Auparavant, on adaptait le repas à la dose d'insuline, désormais, on va adapter la dose d'insuline au repas, qui doit bien entendu rester équilibré.» Grâce aux indications de ce système, intégré dans un téléphone portable de type PDA, «on essaie d'imiter le fonctionnement du pancréas en adaptant les besoins d'insuline lente et rapide». Le logiciel installé sur le téléphone module les indications sur la dose à prendre en tenant compte d'une éventuelle activité physique inhabituelle, modérée (-30%) ou forte (-50%), évaluée par le patient.