Au début, la vie à Médine était dure pour Asma, et tel était le cas pour beaucoup de musulmans. Son mari était assez pauvre et ne possédait qu'un cheval qu'il avait acheté. Asma décrivit ces jours d'antan en ces termes : «Je me chargeais d'apporter du fourrage au cheval, de lui donner de l'eau et de le brosser. Je devais également moudre du grain et en faire du levain, mais je n'étais pas très douée pour la cuisson du pain. Les femmes de la tribu des Ansars le faisaient pour moi. C'étaient des femmes d'une grande bonté. Je transportais le grain sur ma tête depuis le potager que cultivait Az-Zubayr, et qui lui avait été attribué par le Prophète (QSSSL). Il se trouvait à trois farsakh (environ 8 km) du centre de la ville. Un jour, je me trouvais sur la route portant du grain sur la tête lorsque je rencontrai le Prophète (Qsssl) et un groupe de Compagnons. Il m'appela et arrêta son chameau de sorte que je puisse monter. j'étais gênée de voyager avec le Prophète (Qsssl), tout en songeant à la jalousie de Az-Zubayr — il était le plus jaloux des hommes. Le Prophète(Qsssl) réalisa que j'étais embarrassée et poursuivit son chemin.» Plus tard, Asma rapporta exactement ce qui s'était passé à Az-Zubayr qui dit : «Par Allah ! Le fait que tu sois obligée de porter ce grain m'est plus pénible que de te voir partager la monture du Prophète (Qsssl).» (à suivre...)