Un Américain sur trois est hispanique, noir, asiatique ou, moins probablement, indien d'Amérique, à l'heure où les Etats-Unis atteignent en octobre la barre des 300 millions d'habitants. Il y a à peine 40 ans, les Américains étaient 200 millions. Les minorités représentent 98 millions d'individus, soit 33% de la population, selon les derniers comptages du Bureau fédéral du recensement qui datent de 2005 alors que la population ne totalisait encore que 296,4 millions d'habitants. Si les minorités représentent un tiers de ce «melting pot», les immigrés nés à l'étranger représentent désormais 12,4% de la population, soit 36,7 millions, selon les données de l'American Community Survey. En 2000, les Etats-Unis comptaient 11,2% d'immigrés. A l'avenir, les minorités vont encore augmenter du fait d'une poursuite de l'immigration et surtout grâce au taux de natalité plus fort au sein de ces populations plus jeunes que la tranche majoritaire des blancs non-hispaniques. Déjà, presque la moitié des enfants américains de moins de 5 ans (45%) viennent d'une minorité. Les Hispaniques ont depuis quelques années dépassé en nombre la minorité noire avec 42,7 millions d'individus, soit 14% de la population, sans compter les Portoricains.