La route continue de faire des victimes. Malgré les mesures coercitives prises par les pouvoirs publics, le nombre d'accidents ne cesse d'augmenter. Quotidiennement, plusieurs familles sont endeuillées. En plus du bilan humain, les dégâts matériels constituent un fardeau financier pour le Trésor public. Selon le bilan de la direction générale de la Protection civile, 753 accidents de la circulation sont survenus du 1er au 7 août 2009. Ceux-ci ont occasionné le décès de 57 personnes et blessé 1017 autres. En outre, les unités de la Protection civile ont effectué 7263 interventions pour l'évacuation sanitaire avec des secours prodigués à 6190 personnes et le transport de 72 victimes décédées. Hier, un autre drame a eu lieu sur la RN°88 reliant la wilaya de Khenchela à Tébessa. Selon la gendarmerie nationale, cinq personnes sont mortes sur place alors que deux autres ont été blessées. La principale cause de cet accident est le dépassement dangereux qui a provoqué une collision entre un taxi en provenance de Tébessa transportant les victimes et un camion semi-remorque, à proximité d'une forêt. Dans la même journée, une femme âgée de 44 ans est morte suite à une collision entre un car de transport de voyageurs et un poids lourd à Mascara. 13 autres personnes ont été blessées dont trois sont dans un état grave. Deux autres personnes ont été tuées et quatre autres grièvement blessées dans un autre accident de circulation survenu lundi soir sur la RN-23 reliant Aflou à Laghouat. L'accident s'est produit suite à une collision entre deux véhicules légers dont un parmi un cortège de mariage roulant aux sens inverses tuant sur le coup une femme âgée de 30 ans et le chauffeur. Vu l'ampleur et la gravité de la situation, le gouvernement a décidé l'introduction du permis à points en Algérie pour lutter contre la délinquance routière. Faut-il rappeler que chaque année, 3000 personnes viennent élargir les rangs des handicapés, victimes d'accidents de la circulation alors que 4000 morts sont recensés annuellement dans les accidents de la route en Algérie. Les principales causes ? Les services de sécurité parlent de facteurs humains matériels. La vitesse, le non-respect du code de la route mais aussi l'état des routes et le manque, parfois l'absence, d'éclairage public.