Mais de quoi est fait le ramadan à Boufarik ? Sans hésitation aucune, la première réponse qui jaillit spontanément évoque la zlabia, cette friandise «nationale» qui a fait la réputation de la ville. Dans les faits, le quotidien des Boufarikois durant cette période de l'année est certes indissociable de la zlabia, mais il est aussi fait d'animation, d'encombrements et de désagréments. C'est que le marché de la ville attire bien du monde durant ce mois de jeûne. De Ouled Yaïch, Khezrouna, Hammam Melouane, mais aussi d'Alger, de Tipaza et de Boumerdès, ils sont nombreux à venir ici s'approvisionner en fruits et légumes. Et pour cause : les prix pratiqués par les commerçants du marché de Zniket Laârab sont «très raisonnables», de l'avis général. Cet afflux des visiteurs n'est pas sans créer des encombrements et des embouteillages dans les rues de la ville, au grand dam des habitants habitués au calme. Boufarik, durant ramadan, c'est aussi l'ambiance dans les cafés après le f'tour. En l'absence de manifestations culturelles, les Boufarikois se rabattent sur les cafés-maures où d'interminables parties de dominos et de belote ont lieu chaque soir. Bref, Boufarik, c'est aussi autre chose que la zlabia durant le mois de carême.