Cachet n Sans l'odeur de friture de la zlabia, on ne reconnaîtrait pas Boufarik durant le ramadan. Nous rencontrons Mohamed sur la rue principale où une dizaine de commerçants vendent cette confiserie. C'est un jeune fabricant de zlabia qui compte même la commercialiser en France où il projette de s'installer. «Cela ne fait que 7 ans que j'exerce ce métier que j'ai appris chez d'autres. Je vous conseille de vous adresser aux sources. Notamment aux familles Aksil et Chenoun», nous dit-il. Pour ce Boufarikois de souche, cette tradition n'est vraiment respectée que par les anciennes familles qui se comptent sur les doigts d'une main. «Le mérite revient aux familles Aksil et Chenoun, les pionniers de la préparation de la zlabia de Boufarik à Zenkat el-Arab ou au quartier Laksari», nous explique-t-il. En plein centre-ville, la famille Aksil occupe un local à Zenkat el-Arab.» Il est à peine 11h 30 et beaucoup de gens munis de sachets, attendent déjà devant la porte d'entrée du local. Nous demandons aux clients pourquoi cette zlabia spécialement. «C'est pour son goût unique. J'adore la zlabia de Boufarik. C'est la meilleure. Elle est légère et pas trop sucrée», explique Mohamed qui est venu de Baraki pour acheter 2 kilos de zalabias chez les Aksil. «C'est la première fois que je me déplace ici pour l'acheter. Je ne la trouve plus à Baraki», ajoute-t-il. Salim, d'Alger, témoigne de son côté : «J'ai découvert le goût de cette zlabia grâce à un cousin que j'ai accompagné ici l'année passée. Cette année, c'est moi qui lui prends un kilo pour lui dire que j'y suis revenu.» Ammi Mohamed qui vient également d'Alger centre pour n'acheter qu'un kilo de zlabia nous révèle qu'il est là pour se rappeler les années vécues à Boufarik qu'il a quittée il y a 15 ans. «Mais depuis, je n'ai jamais raté la zlabia des Aksil de Boufarik. Cela fait partie de mes habitudes et de celles de ma famille. Et je vous assure que je ne suis pas prêt à rompre avec cette succulente zlabia», assure-t-il. Les frères Aksil préfèrent prendre leur congé annuel durant le mois de ramadan pour s'entraider. Une véritable «touiza» familiale. Tous en blouse blanche, certains préparent la pâte, d'autres se chargent de l'acheminer sur l'égouttoir. Même les belles-sœurs donnent un coup de main. Comme des soldats, ils travaillent tous sous les ordres de leurs supérieurs…